Le plan d'aide à la Grèce prend du retard

Les discussions sur le plan d'aide financière à la Grèce avancent, si l'on en croit les déclarations de Jean-Claude Juncker, le président de la zone Euro, et de Georges Papaconstantinou, le ministre grec des Finances, en marge du Conseil informel des ministres des finances de l'Union Européenne (Ecofin) qui s'est tenu ce week-end à Madrid. Alors que, sur les marchés, nombre d'opérateurs parient sur une inéluctable demande de secours de la part de la Grèce, le ministre grec a averti que si son pays décide d'activer le mécanisme d'aide, il ne le fera pas avant d'en connaître les conditions. « Nous aurons à décider si nous activons le mécanisme dans les toutes prochaines semaines », a précisé le Premier ministre grec, Georges Papandréou, dans une interview diffusée par ses services. Athènes devra faire face dès le mois prochain à une échéance portant sur 11,6 milliards d'euros. Samedi, Georges Papaconstantinou s'est voulu rassurant : « Personne ne nous a dit que des mesures supplémentaires seront nécessaires en 2010 », a t-il affirmé, répondant aux interrogations des marchés. Une visite des représentants du Fonds était prévue ce lundi à Athènes, avec une délégation de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne (BCE), pour finaliser les modalités du mécanisme d'aides. Mais elle a dû être reportée. risque sur les retraitesLes conditions financières de l'Eurogroupe ont été définies le 11 avril. Il s'agit de prêts bilatéraux à hauteur de 30 milliards d'euros à un taux d'intérêt de 5 %. Mais il reste à connaître celles du Fonds monétaire international (FMI), qui pourrait accorder 15 milliards d'euros, et qui est connu pour accompagner ses aides de nombreuses exigences de réformes du système économique. Il est d'autant plus difficile de prévoir les conditions que fixera l'organisation internationale qu'elle se retrouve face à un cas inhabituel. La Grèce, membre de la zone euro, ne peut en effet pas disposer comme elle l'entend de sa politique budgétaire et moins encore de sa politique monétaire, des leviers généralement au centre des programmes accompagnant les aides du FMI. En attendant, les aides définies jusqu'à présent ne couvrent probablement pas tous les besoins de financement de la Grèce. Dimanche, le ministre grec du Travail, Andreas Loverdos, a prévenu, dans une interview au quotidien « Elefthérotypia », que le système de retraites du pays risque de s'écrouler en 2015 si aucune réforme n'est mise en oeuvre. « Si on n'intervient pas, l'actuelle génération de retraités ne pourra pas toucher ses pensions en 2015 », a t-il prévenu.
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