Ce début de semaine est crucial pour la Grèce. Alors que le pays reçoit ce lundi la visite de représentants du FMI, de l'Union européenne et de la BCE pour affiner notamment les contours du plan d'aide de 45 milliards d'euros annoncé le 11 avril dernier, le Trésor hellénique tentera dès le lendemain de se financer par ses propres moyens sur les marchés financiers.L'organisme grec chargé de la gestion de la dette publique a annoncé vendredi qu'il adjugerait 1,5 milliard d'euros d'obligations à échéance 3 mois. « Le rendement de l'émission devrait atteindre 4,25 %. A ce niveau on est encore bien au-dessus des standards européens, toutefois cela permet à la Grèce d'emprunter à très court terme à des taux moins élevés », explique Nicolas Forest, responsable de la gestion de taux chez Dexia AM. « Le pays ne pourra pas le faire sur toute l'année, mais cela lui donne de l'air dans l'immédiat », ajoute-t-il. La Grèce fait notamment face à près de 20 milliards d'euros de tombées de dette en avril et en mai, avec notamment l'arrivée à maturité de près de 10 milliards d'euros la semaine prochaine.nouvelles secoussesAprès avoir levé 18 milliards d'euros de fonds en trois opérations de maturité 5 ans, 7 ans, et 10 ans en début d'année, la Grèce est revenue sur la partie courte de la courbe pour bénéficier du bas niveau des taux d'intérêt de la BCE. Mardi dernier, le pays a placé deux émissions de bons à six mois et à un an pour 1,5 milliard d'euros, à des taux respectifs de 4,55 % et 4,85 %. Lors de sa dernière opération à 7 ans, le 29 mars dernier, le Trésor hellénique avait emprunté à un taux de 6 %.Si l'opération à 3 mois de ce mardi devrait rencontrer une solide demande, de nouvelles secousses sur les marchés obligataires ne sont pas à exclure. Mardi dernier, le Trésor grec avait finalement relevé de 1,2 à 1,5 milliard d'euros son offre de titre pour répondre à l'afflux important d'ordres. Mais les réunions prévues aujourd'hui à Athènes pourraient jouer les trouble-fête. Selon la plupart des observateurs, elles ne devraient livrer que peu de détails supplémentaires sur le plan d'assistance financière, dont le caractère très général a pour l'instant largement contribué à alimenter la volatilité sur les marchés.
Mal assurée, la Grèce teste à nouveau sa capacité d'emprunt
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