Alcatel-Lucent veut doper le marché des SMS

Associations de parents d'élèves, clubs de foot amateurs, supporters, partis politiques : ces micro-communautés peuvent avoir besoin de communiquer au plus vite à leurs membres une information importante, comme le report d'une sortie de classe, d'un match... Alcatel- Lucent lance en France une solution destinée au grand public, passant par le SMS, le téléphone portable s'imposant comme le moyen de joindre tout le monde instantanément. Il suffit à « l'animateur » d'une communauté de créer un compte sur le site baptisé « Mobilefriends » et de le faire savoir par affichage, par mail, etc., pour que les personnes s'abonnent en deux SMS (non surtaxés) à ce service d'information, sans révéler leur numéro. Dès que l'animateur dépose son message par mail sur le site ou par SMS, les abonnés le reçoivent, au prix de 20 centimes le texto, facturé en sus du forfait. RétributionPour Alcatel-Lucent, plus connu pour ses équipements de réseaux fixes et mobiles aux opérateurs, Mobilefriends est le premier service qui le place en contact direct avec le grand public. Mais sa solution de « monétisation des communautés » est destinée à accroître les recettes de ses clients privilégiés, les opérateurs, en l'occurrence mobiles, qui conservent entre 30 % et 50 % de ces SMS. Ils reversent le solde à Alcatel-Lucent, lequel rétribue ensuite à hauteur de 4 centimes par texto l'animateur de la communauté s'il envoie plus de 500 SMS par mois. Créé initialement pour les éditeurs de contenus, ce service a déjà rencontré le succès en Suisse, où une filiale d'Alcatel, MNC, compte 10.000 communautés à son actif, dont une centaine de clubs sportifs et 500 clients professionnels (médias, banques), qui génèrent 40 millions de SMS par an. Les opérateurs mobiles soutiennent cette initiative qui devrait démocratiser les services par SMS, encore sous-exploités en France. Mobilefriends vient aussi de signer avec le site de fans Football.fr de Lagardèrerave;re et Météo France. Reste à voir si les Français accepteront de payer pour un service qui peut être utile ou, à haute dose, s'apparenter à du spam... Delphine Cuny
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