Le lancement de l'opération paiement « sans contact » à Nice le 21 mai va marquer une étape décisive en France. Orchestrée par Christian Estrosi, ministre de l'Industrie et maire de Nice, cette initiative n'est pas une expérimentation mais le début du déploiement de la technologie du « sans contact » en France. Pour la première fois à cette échelle, les commerçants vont progressivement être équipés de terminaux de paiement adaptés et les consommateurs de cartes sans contact. Ils pourront payer leurs dépenses courantes inférieures à 20 euros (pour un journal, un café, une baguette de pain, un ticket de bus...) en passant leur rectangle de plastique à 10 cm du terminal. A terme, il sera aussi possible de le faire avec un téléphone mobile mais les banques et les opérateurs télécom peinent à se mettre d'accord sur leur mode de rémunération respectif. Mais à Nice, ils seront tous présents: opérateurs téléphoniques, banques et les deux réseaux de cartes Visa et Mastercard. « La puce d'une carte sans contact est sensiblement plus chère », reconnaît François Gandon, responsable Stratégie et Marketing, MasterCard France, de l'ordre de 50 à 70 centimes par carte. Mais pour favoriser le développement, il est peu probable que les banques factureront ce surcoût au client. succès à l'étranger« Le paiement sans contact est plus simple, plus sur et plus rapide », estime Emmanuel Petit, président directeur général de Mastercard France, rappelant les succès rencontrés à l'étranger. Au Canada par exemple, le paiement par carte « Paypass » a permis de réduire de 38 % l'utilisation des espèces et 94 % des utilisateurs s'en disent satisfaits, indique Mastercard qui compte 230.000 points d'acceptation sans contact (contre 140.000 en 2009) et 75 millions de cartes de ce type dans 33 pays. Mastercard travaille en France avec plusieurs grands distributeurs : Auchan, Intermarché depuis 2008 et surtout Carrefour depuis 2009. Ce dernier a déjà équipé 2,5 millions de Français avec une Mastercard sans contact S2P (filiale bancaire de Carrefour). Et 34 % d'entre eux s'en servent au moins 2 fois par mois pour un paiement de 11  euros en moyenne.Séverine Sollie

latribune.fr

18 Mai 2010, 23:29

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