Les mutualistes proposent la création

Les mutualistes prennent la parole sur le dossier des retraites par la voix de l'Union Mutualiste Retraite. L'UMR gère depuis 2002 un régime de retraite par capitalisation pour le compte d'assureurs et banquiers mutualistes parmi lesquels : MGEN, Mutuelle Générale, Maif, Casden, Fédération des Mutuelles de la fonction publique, Banque Fédérale Mutualiste, Union nationale de prévoyance de la mutualité française et Fédérations des mutuelles de France (400 mutuelles adhérentes). Avec 7,4 milliards d'euros d'actifs gérés, 238 millions d'euros de cotisations annuelles pour 383.000 cotisants et un rendement moyen de son régime Corem de 5,45 % par an depuis 7 ans, « notre produit de retraite est celui qui offre la meilleure viagère pour 100 euros de cotisations versés », affirme Charles Vaquier, directeur général de l'UMR. Avec un taux escompté de 2,80 % (revalorisation à l'avance du capital versé et de la rente), il estime avoir le plus performant du marché et ce, malgré l'obligation d'affecter une partie du rendement de ses actifs au provisionnement de ses engagements. « Nous sommes encore sous-provisionné d'environ 2 % », explique Charles Vaquier.légitimité Héritière du Cref, régime créé en 1949 et aujourd'hui fermé car lourdement déficitaire à la fin des années 1990, l'UMR estime atteindre le plein provisionnement au plus tard en 2017. Spécialiste de la retraite supplémentaire, facultative et à adhésion individuelle, l'UMR revendique sa légitimité pour s'exprimer sur les régime de base et complémentaires (Agirc-Arrco) obligatoires. « Le système de retraite actuel est non viable, inéquitable et opaque », attaque d'emblée le président de l'UMR, Alain Hernandez. Attaché à un système par répartition, l'UMR propose cependant la création d'un régime unique (au lieu des 38 régimes privés et publics actuels). Il serait géré en points et non plus en annuités, donnant ainsi plus de transparence et de souplesse à la gestion des équilibres financiers. La pension de retraite serait égale au produit du nombre de points acquis par la valeur du point. « Le passage d'un système à l'autre ne nécessite pas la fusion de l'existant mais le démarage d'un nouveau système », estime Alain Hernandez. Pendant une période de 15 ans, les deux systèmes pourraient coexister. Le nouveau dispositif serait géré par les partenaires sociaux ce qui le rendrait « plus fiable et moins soumis aux échéances politiques », selon l'UMR. Pour assurer le financement, l'assiette serait élargie au delà des seuls revenus professionnels. Quant à l'âge de la retraite, l'UMR se dit favorable au maintien à 60 ans et en même temps à l'allongement de la durée de cotisation avec application d'une décote pour ceux qui n'auraient pas cotisé assez pour prétendre à une pension à taux plein. Et pour maintenir son niveau de vie, il restera la possiblité de continuer à travailler après 60 ans et de toucher une rente de son régime supplémentaire de retraite. n« Le système de retraite actuel est non viable, inéquitable et opaque. »
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