Retraites  : Aubry propose une série de prélèvements

C'est la fin des ambiguités pour le parti socialiste, qui a déterminé mardi soir, à l'occasion d'une réunion de son bureau national, son projet de réforme des retraites. Il prend le contre-pied de celui envisagé par le gouvernement. Pas de remise en cause de l'âge légal de départ à 60 ans ? le PS « le combattra de toutes ses forces » a déclaré mardi soir Martine Aubry-, ni d'allongement contraint de la durée de cotisation. Mais des incitations sensées être suffisantes.Le PS le donc dit clairement, il ne faut pas, à ses yeux, revoir l'âge légal fixé à 60 ans depuis le le gouvernement Mauroy. Une telle réforme dévavantagerait trop les salariés ayant cotisé très jeunes. «72% des hommes de 60 ont acquis 41 ans de cotisation» a souligné Martine Aubry. Comment, alors, financer les déficits à venir, dont le parti socialiste ne conteste pas l'ampleur? Le plan du PS permettrait, selon Martine Aubry, de dégager 50 milliardrs d'euros.Le PS insiste plus que jamais, comme il l'avait fait lors du précédent bureau national consacré aux retraites, le 26 janvier, sur la nécessité de «trouver de nouvelles resssources». Martine Aubry a détaillé mardi le projet socialiste à cet égard, égrénant la série de nouveaux prélèvements proposés. La CSG sur les revenus du capital serait augmentée, apportant 7 milliards d'euros, et les grandes entreprises paieraient une contribution majorée sur leur valeur ajoutée (sur la base de la contribution actuelle, remplaçant la taxe professionnelle, qui serait donc accrue), pour un montant également de 7 milliards. 19 milliards d'eurosAvec la taxation des stock-options et de l'intéressement, ces quatre pistes représenteraient au total 19 milliards d'euros de ressource nouvelles dans l'immédiat (25 milliards à l'horizon 2025). En outre, une surtaxe d'IS de 15% frappant les établissements financiers serait attribuée au le fonds de réserve. Et les cotisations retraite seraient progressivement augmentées, d'un point sur 10 ans, à la fois pour les salariés et les employeurs.Mais, pour boucher le trou du système de retraite, le PS n'exclut pas, à l'instar du gouvernement, les économies que procurerait l'allongement de la durée de cotisation. La différence, c'est que celle-ci ne serait pas obligatoire. Les salariés partiraient plus tard en retraite grâce à un système de surcote, jugé suffisamment incitatif. Ce système suffirait à porter de 40,5 à 41,5 années la durée de cotisation.
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