L'Amérique latine reste une terre d'accueil fructueuse pour les entreprises espagnoles

Les accords de libre-échange signés pendant le sommet entre l'Union Européenne et certains pays sud-américains devraient aider l'Espagne à augmenter le flux de ses exportations à destination du continent.Alors que les dernières mesures de rigueur présentées mardi devant la Commission Européenne freineront la reprise espagnole en 2011, le pays doit trouver des voies alternatives de croissance : l'Amérique Latine fait partie de celles-ci. Les accords commerciaux qui doivent être signés ce mercredi avec la Colombie, le Pérou et l'Amérique centrale, ainsi que la reprise annoncée des négociations entre l'Union européenne et les pays du Mercosur devraient encourager les exportations espagnoles vers le continent, dont la croissance atteindra 4 % en 2010 selon le Fonds monétaire international (FMI). C'est surtout via les investissements directs que l'Espagne peut tirer parti de cette économie florissante. Les IDE espagnols se sont envolés pendant la vague de privatisations des années 1990, avant de se stabiliser, puis, plus récemment, de subir une forte baisse liée à la crise. « Les multinationales espagnoles sont surtout présentes dans le secteur des services et n'ont donc pas d'effets directs sur les exportations ; elles jouent cependant un rôle positif pour la compétitivité espagnole », détaille Xavier Mendoza, professeur à l'Esade. Parmi ces fleurons ibériques, figurent la compagnie pétrolière Repsol, la banque Santander ou le groupe télécom Telefónica. « Leurs activités sur le continent latino-américain leur ont permis de rester à flot malgré la crise en Espagne », ajoute l'économiste. fiabilitéC'est le cas de Telefónica - qui tire 40% de ses revenus de la région - et dont l'un des principaux marchés est le Brésil. José García Morales, directeur des Relations Internationales de CEOE, le Medef espagnol, estime que le géant du continent, qui a attiré avec 962 millions d'euros d'investissements espagnols en 2009, fait partie des pays les plus fiables, avec le Chili, la Colombie, le Mexique et le Pérou. En revanche, les entreprises espagnoles ont essuyé des déconvenues dans des pays moins stables, comme le Venezuela, qui a dévalué début 2010. En tête des secteurs les plus attractifs aux yeux des investisseurs espagnols, figurent l'énergie, l'innovation et les infrastructures. Les trois activités ont fait l'objet d'intenses discussions au cours du sommet des entreprises UE-Amérique Latine à Madrid.
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