Les groupes aurifères plus recherchés que les lingots

Il n'y en a que pour l'or ces dernier temps. Valeur refuge par excellence en période d'aversion pour le risque, le métal jaune vole de records en records jusqu'à tutoyer dernièrement les 1.250 dollars l'once ! Dans une conjoncture pétrie d'incertitudes, la perspective de voir l'or gravir de nouveaux sommets est loin d'être absurde. En un mot : quoi de mieux que l'or ? Précisément, les mines aurifères. Car celles-ci surperforment de loin le marché physique. Depuis fin mars, date de l'amorce du rebond, le prix de l'once s'est apprécié de 14 % - au maximum, il a rebondi de 16,5 % entre son plus bas et son plus-haut depuis le début de l'année. Une tendance loin des 19 % et 34 % affichés sur les périodes comparables par l'Arca Gold Bugs, l'indice mondial regroupant les 16 plus importantes mines aurifères mondiales. Parmi celles-ci, la palme revient à Eldorado Gold et ses 47 % enregistrés depuis la fin mars. À l'opposé, la plus faible hausse revient à Harmony Gold et ses 11 % de progression.Quoi de plus normal ? Dans un contexte de hausse des cours de l'once, les valeurs aurifères bénéficient naturellement de trois effets levier, selon Raphaël Dubois, gérant du fonds Goldsphere chez Edmond de Rothschild Asset Management. « Le premier est opérationnel et s'explique du fait que leur résultat net augmente mécaniquement plus vite que les cours de l'or. Le deuxième est lié aux volumes, certaines sociétés affichent en effet une progression de leur production. Enfin le troisième est spéculatif car dans un environnement ou il est difficile de produire plus, les sociétés avec les meilleurs projets sont susceptibles de se faire racheter. »réveil des acquisitionsS'il faudra attendre les prochains résultats trimestriels pour apprécier les deux premiers leviers, le dernier en revanche est déjà remarquable. L'activité des fusions-acqusitions dans le secteur aurifère tend à s'animer ces derniers temps. En témoigne, le récent rachat de Lihir Gold par Newcrest Mining, en dépit du projet de surtaxe des bénéfices de sociétés minières, souhaité par le gouvernement australien. L'opération va donner naissance au cinquième producteur aurifère mondial et pourrait motiver d'autres opérations. Car, outre l'envolée des cours de l'or, le secteur bénéficie d'une conjonction de facteurs favorables. «  Contrairement à il y a deux ans, où la hausse des prix de l'once s'était conjuguée à un baril au-dessus des 100 dollars et des prix de l'acier élevés, les cours du pétrole ne sont plus au même niveau aujourd'hui et ceux de l'acier sont également bien plus bas », souligne Raphaël Dubois. Ce qui fait dire à certains spécialistes que, si les investissmeents restent sous contrôle, les miniers aurifères devraient fortement s'enrichir. Et peut-être susciter les convoitises.
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