Le Syndicat de l'édition cherche un président « indépendant »

Le bureau du Syndicat national de l'édition (SNE) qui se tient mercredi pourrait mettre fin à une période mouvementée. Alors que l'actuel président du SNE Serges Eyrolles tire sa révérence le 24 juin, un an avant la fin de son mandat, une vive polémique a secoué cet hiver le monde de l'édition avec en toile de fond, le nom de son successeur. Beaucoup de professionnels espèrent qu'Antoine Gallimard, figure de l'édition française et à la tête d'une des plus prestigieuses maisons, accepte de prendre la présidence du syndicat. « Il a le profil idéal : indépendant et reconnu », insiste un éditeur. Reste qu'il n'aurait toujours pas pris sa décision... La solution un temps évoquée d'une gouvernance tournante entre Arnaud Nourry, président d'Hachette Livre (Lagardèrerave;re), le numéro 1 du secteur, et Alain Kouck, président d'Editis, le numéro 2, n'est plus à l'ordre du jour, selon nos informations. Les candidats à la présidence du SNE ont jusqu'au 14 juin pour présenter leur liste de candidats au bureau qui sera soumise au vote lors de l'assemblée générale extraordinaire du 24 juin prochain. Actuellement le bureau comprend 12 membres mais il est fort problable que les nouveaux statuts du syndicat les fassent passer à 14. Cet élargissement traduit la volonté du SNE de mieux épauler son président. La crise qu'il vient de traverser a au moins permis de mettre au grand jour la lourdeur de cette fonction difficilement compatible avec celle de chef d'entreprise. Surtout quand les dossiers brûlants sont de plus en plus nombreux. De même, alors que le président du syndicat était élu pour trois ans renouvelables sans limitation, le mandat serait raccourci à deux ans renouvelables une seule fois. Le bureau serait composé de trois vice-présidents contre deux actuellement et serait doté d'un président d'honneur.arrivée du livre numériqueAu moment où le secteur de l'édition se prépare à l'arrivée du livre numérique, la nouvelle équipe dirigeante du SNE devra convaincre les éditeurs de parler d'une même voix aux géants américains que sont Apple, Amazon ou Google. Des groupes aux méthodes parfois contestables au regard de la legislation française et qui entendent bien prendre leur part du gâteau de ce futur marché de l'édition numérique. La crise de cet hiver aura-t-elle été bénéfique ? Les éditeurs semblent avoir mis certaines querelles sous le tapis car ils sont désormais capables de s'unir : ils viennent de lancer une plate-forme commune de distribution pour les libraires.
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