La fonction publique grecque mise au régime sec avant la visite de Wolfgang Schaüble

Les importantes manifestations tout au long de la semaine n\'y auront rien fait. Le parlement grec a voté jeudi matin un projet de loi du gouvernement Samaras visant à réduire le poids de la fonction publique sous la pression du FMI. Adopté à une courte majorité, le texte permettra au pays de sécuriser le versement d\'une nouvelle tranche d\'aide de 6,8 milliards d\'euros par la Troïka.Réduction des salaires avant renvoi définitifAu total, ce plan d\'allègement de la fonction publique doit concerner 4.200 personnes dont des officiers de police municipale, des enseignants ou encore des gardiens d\'école qui devront travailler les huit prochains mois avec un salaire réduit avant d\'accepter une nouvelle proposition de contrat. En cas de refus de cette nouvelle proposition, ils devront quitter la fonction publique. Un \"sacrifice humain\" et un \"désastre\" pour Antonis Tsipras, le leader de l\'opposition à gauche. De quoi espérer des \"jours meilleurs\" a pour sa part promis Antonis Samaras.Baisse de la TVA, une bien maigre compensationPour faire passer la pillule, le gouvernement grec a négocié avec la Troïka un abaissement de dix points de la TVA de 23% à 13%. Une mesure censée accélérer la baisse des prix dans le pays pour soulager les consommateurs grecs et doper un peu les dépenses des touristes. Pas de quoi s\'emballer toutefois. Car cette baisse de dix points ne viendra en aucun cas compenser la dégringolade du niveau des salaires qui ont chuté de 25% en moyenne rien qu\'en 2011 d\'après l\'OCDE, et qui s\'aditionne à l\'explosion du nombre de chômeurs à 27% de la population active. Alors que les prix n\'ont presque pas baissé. Et si le pays ne fait pas d\'effort en matière de lutte contre l\'évasion fiscale, le taux de TVA sera remonté à 23%.Wolfgang Schaüble veut jouer les M. PMEL\'aigreur devrait donc largement se faire ressentir à l\'occasion de la visite du ministre des Finances allemands Wolfgang Schaüble à Athènes ce jeudi. Les Grecs considèrent en effet majoritairement que l\'Allemagne est le principal prescripteur des mesures qui leur sont imposées par la Troïka. Le ministre allemand, tenant de la rigueur, n\'arrive toutefois pas les mains vides. Il espère en effet redorer un peu le blason de l\'Allemagne, après la visite sous haute tension de la chancelière allemande en 2012, en apportant dans ses valises une enveloppe de 100 millions d\'euros à destination des PME grecques. Il s\'est par ailleurs défendu d\'être l\'instance suprême de la Troïka... avant de prévenir : \"en 2014, nous allons voir si la Grèce a besoin de nouvelles aides, alors nous allons discuter d\'un programme supplémentaire\". Reste à voir s\'il voulait dire que de nouveaux sacrifices sont à prévoir pour les Grecs.
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