De la croissance au déficit, conseil de guerre autour du chef de l'Etat

Le gouvernement se remet au travail. C'est le message lancé par Nicolas Sarkozy qui tiendra vendredi une séance de travail au fort de Brégançon (Var) sur la croissance, les déficits publics et le budget 2011. Et ce pour préparer le conseil des ministres de rentrée qui se tiendra le 25 août.Sont conviés, dans la résidence d'été du chef de l'Etat, le Premier ministre, François Fillon, et les ministres de l'Economie, Christine Lagarde, et du Budget, François Baroin. Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, et les conseillers Xavier Musca (économie) et Raymond Soubie (social), feront également le voyage.Remise en ordreAlors que les projets sécuritaires suscitent des tensions au sein de la majorité, le gouvernement va tenter de mettre de l'ordre dans le grand « bazar fiscal » français, sans faire trop de remous dans son camp. La tâche ne sera pas simple. En effet, sitôt revigoré après la hausse inattendue de la croissance au deuxième trimestre (+ 0,6 %), l'exécutif a dû faire face, mardi, aux réserves émises par l'agence de notation Moody's. Epinglant le déficit budgétaire de la France, mais également celui de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne et des Etats-Unis, elle a en effet laissé entendre que ces pays pourraient à terme perdre leur note maximale « AAA ».Campant sur sa position de maintenir le bouclier fiscal, le gouvernement s'est engagé à réformer au plus vite son système de retraite et à plafonner ou réduire certaines niches fiscales et sociales. L'objectif est d'économiser entre 8,5 et 10 milliards d'euros d'ici à 2012 sur les niches qui représentaient en 2010 un coût de 115 milliards d'euros pour les finances publiques. Le chantier est ouvert, mais le terrain miné. Difficile en effet de raboter l'ensemble des niches de 10 %, surtout celles qui ont un impact sur l'emploi. Il sera également compliqué de supprimer brutalement telle ou telle niche. Il sera enfin « sportif » de slalomer entre les lobbyistes très actifs ces derniers temps... Compte tenu de l'ampleur du déficit, et malgré les bons chiffres de la croissance, le gouvernement doit pourtant prendre des mesures drastiques... sans trop mécontenter les Français. Un vrai casse-tête.
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