Lloyds BG veut revoir la garantie de ses actifs toxiques

Les banques britanniques nationalisées ne savent toujours pas quoi faire de leurs actifs toxiques. Presque un an après l'intervention de l'État, et six mois après avoir signé un accord-cadre avec le gouvernement pour en garantir 260 milliards de livres (290 milliards d'euros), Lloyds Banking Group a annoncé hier qu'il cherchait à renégocier. « À la lumière des meilleures conditions économiques et suite au passage en revue détaillé de notre portefeuille de prêts [?], Lloyds et le Trésor discutent de changements possibles des termes de la garantie, annonce la banque. En particulier, la banque envisage de « réduire le montant des actifs couverts ». Elle affirme même « étudier d'autres alternatives possibles ». En d'autres termes, Lloyds pourrait choisir de ne pas utiliser le plan de garantie.De fait, Lloyds n'a jamais été à l'aise avec l'accord passé avec le gouvernement. Mais, en mars, la banque, qui avait frôlé la faillite suite à son acquisition calamiteuse de HBOS, le premier prêteur immobilier britannique, s'était trouvée quasiment forcée d'accepter les conditions imposées par Downing Street. masse de documentsAfin de rassurer ses actionnaires, l'établissement avait décidé de garantir 260 milliards de livres (le quart de son bilan !) en échange de frais de 15,6 milliards de livres, d'une augmentation de la participation de l'État de 43?% à 75?%, et d'une promesse d'augmenter ses prêts aux entreprises et particuliers britanniques. La direction de la banque n'a jamais caché pas qu'elle trouvait l'addition salée.À l'époque, l'accord légal n'avait cependant pas été signé. Le Trésor voulait dans un premier temps passer au crible les milliers de produits toxiques qu'il allait garantir. La masse de documents était telle que le processus s'achève à peine. Et maintenant que la panique s'est dissipée, Lloyds veut renégocier.L'annonce de Lloyds soulève aussi des questions concernant Royal Bank of Scotland, l'autre grande banque nationalisée. Là aussi, l'accord-cadre qui prévoit de garantir 325 milliards de livres (360 milliards d'euros) d'actifs toxiques, annoncé en février, n'a toujours pas été signé. En août, Stephen Hester, son directeur, disait espérer signer « à l'automne », tout en indiquant que les grandes lignes ne devraient pas changer. n
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