Nicolas Sarkozy avait convié lundi soir au restaurant Le Ciro's dans la station balnéaire de Deauville ses homologues allemand et russe, Angela Merkel et Vladimir Medvedev. Auparavant, la chancelière et le président français avait annoncé avoir trouvé un accord sur l'épineux dossier de la réforme du pacte de stabilité (lire ci-dessus). Mais le plat de résistance inscrit au dîner était la sécurité en Europe, alors que se négocie le futur traité de coopération entre Moscou et l'Union européenne, ainsi que les relations entre la Russie et l'Alliance atlantique à moins d'un mois de l'adoption au cours d'un sommet à Lisbonne de la nouvelle doctrine stratégique de l'Otan. Partenariat avec la russieD'après l'hebdomadaire allemand « Der Spiegel », Nicolas Sarkozy veut proposer « la création d'un Conseil de sécurité européen, dont la Russie ferait partie ». Il jouerait le rôle d'un contrepoids au Conseil Otan-Russie existant. Mais il n'est pas sûr que Berlin soit sur la même longueur d'onde compte tenu de sa ligne atlantiste. Le président français souhaiterait « un partenariat technique, humain et de sécurité » avec la Russie. Paris espère ainsi que Moscou se range du côté des Occidentaux face à l'Iran.Enfin, les trois responsables devaient aussi évoquer les dossiers dans le cadre du G8 et du G20. Un sommet se tient en fin de semaine à Séoul (Corée du Sud). Alors que la France doit prendre la présidence du G20 en novembre, Nicolas Sarkozy veut rallier ses partenaires à ses propositions en matière de gouvernance économique, de stabilité du système des changes et de régulation financière.Frank Paul Weber et Robert Jule

latribune.fr

18 Oct 2010, 23:47

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