Les valeurs parapétrolières en bonne voie pour confirmer leur rebond

Décidément les vents sont porteurs pour le secteur parapétrolier. L'annonce, la semaine passée, de la suspension du moratoire sur les forages en eaux profondes dans le golfe du Mexique a sans conteste profité à ces valeurs. Mais c'est surtout le rebond de 13 à 14 % des cours du baril depuis fin août, qui bénéficie avant tout à la filière. Durant cette période, Bourbon s'est adjugé près de 12 %, CGG Veritas près de 34 %, Rubis plus de 10 %, Technip plus de 23 % et Vallourec près de 17 %. Plus généralement, après deux années de plomb marquées par un recul de la demande mondiale de pétrole et le recul généralisé des cours du baril depuis leur plus haut historique de l'été 2008, le secteur semble petit à petit sortir de l'ornière. « Épargnés en 2009 par des carnets de commandes constitués à des prix encore élevés, les comptes de valeurs parapétrolières subissent de façon plus marquée les effets de la crise en 2010. Les volumes ont certes confirmé leur rebond mais pour autant, les espoirs de relèvement des prix sont reportés à 2011-2012 du fait de surcapacités persistantes », résume dans une étude, Christine Ropert, analyste de Gilbert Dupont. Du reste, la récente sortie par le haut du canal, compris entre 60 et 80 dollars, dans le quel évoluent les prix du baril depuis mai, milite pour un rebond plus marqué des prix du pétrole l'an prochain. Une tendance qui devrait inciter à la poursuite des investissements en exploration et production des majors pétrolières. Et profiter aux sociétés parapétrolières. Point haut de rentabilitéCes valeurs « ont largement profité de la crise pour adapter leurs structures, ce qui devrait leur permettre de sortir plus rapidement de la crise, de retrouver leur point haut de rentabilité et de faire face à une pression accrue des clients pétroliers », précise à ce titre l'analyste de chez Gilbert Dupont. Il n'est pas étonnant, dans ces conditions, de voir les multiples de valorisation atteindre des niveaux importants. Les acteurs du secteur se paient aujourd'hui entre 14 et 22 fois leur résultats attendus sur 2011.Pour autant, ces ratios se justifient par des perspectives de croissance retrouvées. Notamment en termes d'acquisitions. C'est le cas de Rubis, qui annonce ce lundi le rachat des filiales de distribution de GPL de Shell en Afrique. Par ailleurs, les spécialistes s'accordent à penser que les groupes sismiques devraient être les plus recherchés après avoir été les plus touchés par la crise, grâce principalement à la fin moratoire américain. Preuve en est, CGG Veritas, qui entre la fin avril et la fin août a perdu 47 % de sa valeur en bourse, est celui qui a le plus profité de l'annonce du moratoire la semaine dernière avec un gain de 7 % à l'issue de la séance de mercredi dernier.
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