La polémique "The Economist", une "bombe"... qui éclate en retard ?

\"So much to do, so little time\" (\"Tellement à faire, si peu de temps\"). C\'est par ce sous-titre que The Economist résume la situation française dans son dossier qui fait polémique depuis jeudi. Et justement, une question de \"timing\" se pose quant à la publication de ce fameux reportage qui décrit la France comme une \"bombe à retardement\" pour l\'Europe. Car, interrogé par Le Nouvel Observateur, l\'auteur de cette enquête et rédacteur en chef Europe du titre, John Peet précise : \"Nous avons terminé notre dossier il y a trois semaines, avant la publication du rapport Gallois, et avant l\'annonce du pacte de compétitivité\". Pour mémoire, Louis Gallois a rendu son rapport le 5 novembre et le Pacte de compétitivité, qui comprend un allègement d\'impôt de 20 milliards d\'euros sur les entreprises a été dévoilé le lendemain.Gallois cité deux foisPourtant, que ce soit dans l\'éditorial qui accompagne le dossier ou à l\'intérieur même de celui-ci, le rapport Gallois et le pacte du compétitivité sont bien cités. \"Mr Hollande a reconnu que la France manquait de compétitivité, et, de façon encourageante, il a récemment promis de mettre en oeuvre de nombreux changements recommandés par un nouveau rapport de Louis Gallois, un homme d\'affaires, notamment la réduction du poids des charges sociales sur les entreprises\", est-il écrit dans l\'éditorial. Plus loin, il est à nouveau question du rapport: \"Le gouvernement a également demandé à Louis Gallois (...) d\'enquêter sur la façon d\'améliorer la compétitivité. Bien qu\'il ait rejeté son exigence de \'choc de compétitivité\', il a promis de réduire les taxes sur le travail\". Au moment où The Economist dit \"boucler\" son dossier, le contenu du rapport avait largement fuité, mais les conclusions tirées par le gouvernement n\'étaient pas encore connues. Elles l\'étaient toutefois au moment de la décision de publication, ce qui n\'a pas eu pour conséquence de modifier le texte.La France, difficile à réformer?Le rédacteur du dossier répond au Nouvel Observateur que s\'il devait le rédiger aujourd\'hui, il écrirait \"que le gouvernement reconnaît le problème de manque de compétitivité de la France, et qu\'il a annoncé son intention de réformer dans la bonne direction. Mais il y a une différence entre annoncer et faire\". Il considère enfin que \"la France est un pays difficile à réformer\".
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