CMA CGM passe un premier écueil

le numéro trois mondial du transport de conteneurs vise l'équilibre au second semestre 2010.transport maritimeLes 16.500 salariés de CMA CGM sont soulagés. Endetté à hauteur de 5,6 milliards de dollars (3,9 millirads d'euros)pour un chiffre d'affaires 2008 de 15,1 milliards de dollars, le numéro trois mondial du transport de conteneurs a obtenu de ses créanciers un prêt de 500 millions de dollars. De quoi assurer sa trésorerie en attendant l'augmentation de capital prévue au printemps. Le groupe a perdu 500 millions de dollars au premier trimestre 2009, victime de la chute brutale du commerce mondial.Pour obtenir ce prêt, Jacques Saadé a dû revoir la gouvernance de son groupe et abandonner la formule à directoire et conseil de surveillance. Il va devenir président de CMA CGM. Entre lui et ses proches va venir s'intercaler, au poste de directeur général, Philippe Soulié, polytechnicien et ex-président de la Cnim, un constructeur d'escaliers mécaniques. « Il vient pour rassurer tout le monde par ses compétences industrielles », précise un cadre de CMA CGM. Le conseil d'administration est renforcé avec l'arrivée de Denis Ranque, ex-PDG de Thales, et Christian Garin, président d'Armateurs de France et ancien président du Port autonome de Marseille.Le ciel se dégage donc pour CMA CGM qui vise l'équilibre au second semestre 2010. « Les taux de fret et de remplissage des navires sont quasi remontés au niveau d'avant la crise, à l'exception des lignes Asie USA qui souffrent encore », explique un proche de la direction. « Cette ligne de trésorerie est un déclencheur. Les banques valident notre ?business plan?  qui se déroule mieux que prévu. Nous avons un mois d'avance sur nos prévisions de redressement. »augmentation de capitalReste à passer deux écueils. D'abord l'augmentation de capital, de 300 à 400 millions de dollars. Des négociations sont en cours avec Louis Dreyfus Armateurs, Butler Capital et la banque Goldman Sachs. Ensuite l'armateur doit convaincre plusieurs chantiers coréens de retarder ou annuler la livraison d'une trentaine de porte-conteneurs. « Nous tenons à maintenir nos commandes pour les navires géants de 14.000 boîtes qui nous assurent de fortes économies d'échelle », précise CMA CGM. En novembre, plusieurs de ses navires avaient été bloqués en Asie par des banquiers réclamant plus de 1 milliard de dollars pour garantir la flotte en construction. Gérard Tur, à Marseille
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