Les marchés

Les marchés entretiennent un flou artistique en cette fin d'année. La tendance haussière est en effet bien là mais elle n'est pas assez vigoureuse pour casser les fameux « plafonds de verre ». Tout du moins sur certains indices. Car les marchés américains ont touché, lundi, des plus-hauts annuels : le Dow Jones à 10.501,05 points, le S&P 500 à 1.102,39 points et enfin le Nasdaq à 2.212,10 points. Si les dernières statistiques macroéconomiques ont dynamisé les indices d'outre-Atlantique, cela n'est pas vraiment le cas en Europe où ? excepté le DAX qui a atteint, mercredi, un nouveau plus-haut annuel de 5.903,43 points ? les indicateurs peinent à franchir de nouvelles cimes. Malgré trois séances consécutives de hausse, le CAC 40 a flanché sur la fin de la semaine, repassant même sous le seuil des 3.800 points vendredi à 3.794,44 points, s'éloignant d'autant du record annuel de 3.892,36 points atteint le 19 octobre dernier. Du coup, le bilan hebdomadaire s'est finalement inscrit dans le rouge à hauteur de 0,24 %.Une faiblesse qui ne manque pas d'éléments d'explication. Ce vendredi correspondait, notamment, aux quatre sorcières, jour d'expiration de différentes options ou contrats à terme. Ces séances sont traditionnellement baissières, comme ce fut le cas le dernier vendredi de novembre, d'octobre et de septembre.réel effortLe phénomène est accentué lorsque qu'il s'agit du dernier mois d'un trimestre. Au-delà de cet aspect technique, il apparaît que les signaux positifs sur le front macroéconomique, qui ont largement favorisé les indices il y a six mois, ne soulèvent plus le même enthousiasme. Paradoxalement et même si les banques centrales font un réel effort pour baliser et préparer le terrain, les bonnes nouvelles sont désormais perçues par les marchés comme autant d'indicateurs susceptibles d'accélérer le processus de normalisation de leur politique monétaire. « Les marchés financiers sont depuis plus d'un an sous perfusions permanentes de liquidités et la cure de désintoxication risque d'être douloureuse », résume David Kalfon, directeur général d'EFG AM dans sa dernière note.Un avis partagé par Frédéric Buzaré, responsable de la gestion actions chez Dexia AM, qui perçoit dans la tendance actuelle, une avant-première du scénario qui pourrait se jouer en 2010. « Les indices vont continuer de monter mais de façon plus modérée car les investisseurs, qui ont joué en 2009 essentiellement sur les valorisations, seront l'an prochain plus regardant sur la qualit頻, explique-t-il. Il ajoute que le risque qui pèse sur la dette des États va entretenir une certaine volatilité sur les marchés.En attendant, la tendance haussière de ces derniers jours manque d'un peu de consistance. D'un point de vue sectoriel, les défensives tendent à reprendre du poil de la bête. Il faudrait, pour que la tendance soit plus franche, que les banques y participe activement. Ce qui n'est pas le cas. « Or on ne fait pas un nouveau cycle haussier sur la simple reprise des valeurs pharmaceutiques, ce qui a été le cas ces derniers jours », conclut Frédéric Buzaré. nLe risque qui pèse sur la dette des États va entretenir une certaine volatilité sur les marchés.
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