Les grandes capitalisations reprennent le dessus face aux valeurs moyennes

Les « blue chips » reprennent l'avantage, en Bourse. Les deux tiers de l'année 2009 ont été caractérisés par une surperformance des petites et moyennes valeurs par rapport aux grandes capitalisations. À tel point que l'indice français CAC Mid & Small 190 affiche encore un bond de 37 % depuis janvier, alors que le CAC 40 gagne 19 % seulement.Mais ces performances masquent une inversion de tendance, entamée à la mi-octobre, lorsque les investisseurs ont commencé à s'interroger sur la solidité de la reprise économique. « Les grandes capitalisations surperforment pour le deuxième mois consécutif », constate la société de gestion Skandia Global Funds, dans sa dernière lettre de conjoncture mensuelle. La preuve en chiffres : le CAC Mid & Small 190 a fléchi de 7,1 % depuis la mi-octobre, quand le repli du CAC 40 se limite à 1,6 %.Ce même renversement de vapeur s'observe au Royaume-Uni. Bien que le FTSE Alternative Investment Market s'envole de 62 % depuis le début de l'année, contre une hausse de 18 % pour le FTSE 100, l'indice des petites et moyennes valeurs britanniques décroche de 6 % depuis la mi-octobre, alors que l'indice vedette de la Bourse de Londres s'octroie 0,3 %. Idem aux États-Unis, où le S&P 600 SmallCap décline de 2,5 % depuis deux mois, quand le S&P 500 s'octroie 0,1 %.Les petites et moyennes valeurs, les fameuses Vamps, seraient-elles devenues trop chères ? Non, elles sont encore 70 % en dessous de leurs cours de l'été 2007, avant l'éclatement de la crise des subprimes. « Si les grandes capitalisations prennent le relais des valeurs moyennes, cela laisse penser que l'appétit pour le risque n'est plus aussi fort », décrypte Isabelle Enos, gérante de portefeuille chez B*Capital (BNP Paribas). En effet, les « small and midcaps » sont globalement plus fragiles que les grandes entreprises, du fait notamment de leur moindre internationalisation. Or, il est désormais acquis que ce sont les pays émergents qui tireront l'économie mondiale, l'an prochain. De plus, les petites et moyennes valeurs présentent souvent l'inconvénient d'un flottant (part du capital disponible pour le public) étroit et, donc, d'une liquidité plus faible que celle des « blue chips. » Le regain de faveur de ces dernières auprès des investisseurs procède de la même logique que le récent retour en grâce des valeurs défensives, au détriment des cycliques. L'heure n'est plus à l'audace. Christine Lejouxil est acquis que ce sont les pays émergents qui tireront l'économie mondiale, l'an prochain.
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