La polémique sur les causes du réchauffement repart de plus belle

Le nom d\'Alec Rawls ne vous dit probablement rien. Ce blogueur américain est l\'un des 800 relecteurs acceptés par le GIEC (Groupe d\'experts environnemental sur l\'évolution du climat) pour les travaux préparatoires de son prochain rapport, dont la publication doit commencer en septembre 2013.Selon le quatrième et dernier opus du GIEC, paru en 2007, «la majeure partie du réchauffement de la seconde moitié du XXe siècle est très vraisemblablement due au surplus d\'effet de serre et donc aux activités humaines». D\'après Alec Rawls, qui a fait fuiter une version provisoire du prochain rapport, ces conclusions y seraient remises en cause.Le soleil plus déterminant que prévu, mais pas plus que l\'activité humaineSelon lui, le rôle du rayonnement solaire serait en effet plus important que l\'activité humaine. En réalité, le passage qu\'il cite indique bien que le rôle de l\'activité solaire serait plus important que ce qu\'on estimait précédemment. Mais, comme cela a été souligné par plusieurs experts depuis jeudi dernier, date à laquelle le texte a été mis en ligne, il ne remet pas pour autant en cause le rôle de l\'activité humaine.En revanche, sur certains points précis, ce nouveau rapport tire des conclusions légèrement différentes de celles contenues dans le précédent.Des étés sans glace dans l\'Arctuique dès 2100... ou 2050Sur les sécheresses, par exemple, les experts notent une diminution récente de leur durée et leur intensité; sur les cyclones, ils réaffirment leurs prévisions d\'événements plus intenses en moyenne mais admettent la faiblesse des modèles qu\'ils avaient précédemment établis sur le long terme.La circulation des océans, et notamment le Gulf Stream, ne devrait pas s\'interrompre dans les siècles à venir, comme le risque en avait été évoqué précédemment.En revanche, concernant les glaces de l\'Arctique (qui n\'ont jamais été plus limitées qu\'en septembre dernier) et le niveau de la mer, ce nouveau rapport est encore plus pessimiste que le précédent. Ses experts s\'attendent en effet à des étés sans glace dans l\'Arctique à partir de 2100, une date que d\'autres scientifiques fixent plutôt à 2050 !En incluant l\'effet de la fonte des glaces, les prévisions d\'élévation du niveau de la mer sont plus élevées que dans le dernier rapport.Quant à la pollution de l\'air, qui ralentit le réchauffement en limitant le rayonnement du soleil, son effet serait plus faible que prévu.De 2 à 5°C de plus d\'ici la fin du siècleConclusion, en termes de prévision d\'évolution des températures, l\'incertitude demeure, mais selon les scénarios, la hausse s\'établit entre 2°C et 5°C d\'ici à 2100, et de 0,4 à 1°C d\'ici à 2035.Et il se confirme que le phénomène est déjà entamé, puisque les trois dernières décennies ont été les plus chaudes des 800 dernières années...
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