France Télévisions : grève très suivie en régions

Forte mobilisation à France Télévisions. C\'était la conclusion à la mi-journée de la CGT, qui avait appelé à la grève pour ce mardi 18 décembre. \"Pour l\'instant, le taux de participation se situe entre 40 et 50%», assure le syndicat. «Lors de la dernière grève le 2 octobre, nous avions atteint un taux de 20 à 30% nous comptons faire plus. Tous les métiers sont concernés», avance Marc Chauvelot, du SNRT-CGT. Du côté de la direction, on modère l\'estimation, l\'évaluant à 24% à la mi-journée. Reste à connaître le taux de participation de l\'après-midi.Des JT annulés et des rediffusionsVisiblement, les salariés se sont surtout mobilisés en région. Les taux de participation ont atteint, selon la CGT, 80% à Rennes, 100% à Marseille, 70% à Nantes, 100% à Montpellier. Avec des conséquences visibles sur les grilles. Ainsi, les JT régionaux de la mi-journée ou de la soirée sont supprimés dans plusieurs villes parmi lesquelles Lille, Rouen, Lyon, Nice ou Strasbourg. D\'autres programmes régionaux n\'ont pu être diffusés. A Marseille, le tournage du téléfilm «L\'homme au pair» a été interrompu. «France Télévisions Régions» en charge du Tout Images est également en grève.Au niveau national, certains studios étaient vides ce matin, comme celui de Télématin, dont la diffusion a eu lieu depuis la régie finale. Même chose pour le JT national de France 2. Sur la 3, c\'est un best of de Midi en France, qui a été diffusé. Sur France 5, la chaîne pallie le mouvement par des rediffusions du \"Magazine de la Santé\" et d\'\"Allo Docteur\".Vaste plan d\'économiesCe mouvement intervient alors que France Télévisions doit préparer un vaste plan d\'économies pour 2013, en raison d\'une baisse des crédits de l\'Etat et d\'un fort manque à gagner publicitaire. Parmi les sujets les plus sensibles, France 3, qui pèse très lourd dans les comptes du groupe. Depuis un moment, le gouvernement appelle à sa réforme, sans qu\'une solution satisfaisante ait été pour l\'instant trouvée.Réduire de 30%Globalement, les syndicats craignent que le plan de départs «volontaires» porte sur 1.000 personnes et non plus 500. «Le mot d\'ordre pour toutes les entités, c\'est de réduire les enveloppes de 30%. C\'est le cas par exemple de l\'enveloppe formation et des investissements techniques. Le Grand Soir 3 [version allongée du Soir 3 actuel, qui sera programmé en mars à la place d\'autres programmes] doit se faire à coûts constants», témoigne Marc Chauvelot. Après avoir désavoué publiquement le président de France Télévisions Rémy Pflimlin, la ministre de la culture Aurélie Filippetti, qui a eu une entrevue avec lui lundi, a fait machine arrière, en lui témoignant publiquement sa «confiance».  
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