Interrompre la formation de demandeurs d'emploi parce qu'ils sont arrivés en fin de droits à l'allocation chômage : la décision aurait été du plus mauvais effet alors que la courbe du chômage est toujours orientée à la hausse. Le gouvernement a donc annoncé, hier vendredi, qu'il reconduisait pour l'année 2010, à titre exceptionnel, sa participation à l'allocation en faveur des demandeurs d'emploi en formation (Afdef).Ce dispositif a été créé, en 2009, pour remplacer l'allocation de fin de formation (AFF) qui, depuis 2003, assurait à un chômeur un revenu jusqu'au terme de sa formation. Fin 2008, l'État, qui prenait l'AFF en charge à 100 %, avait annoncé qu'il arrêtait son financement. Face au mécontentement des partenaires sociaux, le gouvernement les invite alors à mettre la main à la poche. D'où la création de l'Afdef, cofinancée par l'État et les partenaires sociaux, à hauteur de 80 millions d'euros chacun en 2009.La reconduction de l'Afdef en 2010 s'inscrit dans un contexte particulier, avec la mise en ?uvre de la loi sur la formation professionnelle. Inspiré de l'accord signé il y a un an par les syndicats et le patronat, ce texte prévoit notamment la création d'un fonds spécifique destiné à la formation des demandeurs d'emploi et des salariés les moins qualifiés.mesure transitoireSi le montant total de ce fonds a été défini (13 % des cotisations versées par les entreprises, soit entre 800 et 900 millions d'euros), il manque encore des décrets et la conclusion d'une convention entre l'État et les partenaires sociaux définissant les priorités du fonds pour que celui-ci puisse entrer en vigueur. Or syndicats, patronat et gouvernement ont jusqu'à six mois pour trouver un accord. En attendant que ces formalités soient accomplies, un dispositif transitoire a été prévu pour que, dès le 1er janvier 2010, les chômeurs en formation mais en fin de droits perçoivent encore une allocation. A. L.

latribune.fr

19 Déc 2009, 1:41

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