La France, pays des 35 heures et de? l'esprit d'entreprise. Les Français ont créé l'an dernier 580.193 entreprises, un niveau jamais atteint par le passé, marquant une explosion de 75,1 % par rapport à 2008. La ministre de l'Économie, Christine Lagarde, et son secrétaire d'État aux PME, Hervé Novelli, se sont félicités de  « ce dynamisme (...) qui, dans le contexte d'une crise économique profonde, constitue un signe éloquent de l'essor d'une culture entrepreneuriale et populaire en France ».L'envolée s'explique essentiellement par le succès du statut de l'auto-entrepreneur, entré en vigueur au 1er janvier 2009. Plus d'une entreprise sur deux créée l'an dernier ? soit 320.019 ? l'a été sous ce régime. Plus globalement, ce sont les entreprises individuelles qui ont tiré la création d'entreprise. La réussite de ce régime s'explique par la simplicité des démarches administratives et par un statut fiscal et social avantageux, puisque les charges sont calculées en fonction d'un taux forfaitaire appliqué sur le chiffre d'affaires.En période de crise, ce statut permet à de nombreux Français de cumuler une deuxième activité avec leur salaire ou leur retraite. Il permet aussi à certains ? chômeurs, étudiants ou retraités ? de se lancer sans risque puisque l'auto-entrepreneur qui ne gagne rien ne paie rien. Dans l'hypothèse où l'aventure se montrerait concluante, ce régime serait alors un tremplin pour un autre statut : entrepreneur individuel ou SARL. D'ailleurs, ce n'est pas avec ce régime que l'on peut faire fortune. Les statistiques indiquaient au 31 octobre que le chiffre d'affaires mensuel moyen des auto-entrepreneurs était de 1.380 euros. S'il est prématuré de porter un jugement sur le devenir de ces auto-entrepreneurs, il semble que le gouvernement envisage d'en élargir l'accès. Hervé Novelli pense notamment aux activités para-agricoles ; paysagiste ou vendeur de champignons, par exemple.

latribune.fr

20 Jan 2010, 13:55

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