En dépit d'un retour brutal sur terre en fin d'année avec la perte de la compétition Galileo (« La Tribune » du 8 janvier), Astrium a tutoyé les étoiles en 2009. Le leader spatial européen a enregistré un chiffre d'affaires de 4,8 milliards d'euros, en hausse de 11 % par rapport à 2008, qui avait déjà été une bonne année (+ 21 %). Les prises de commandes ont été exceptionnelles, à 8,2 milliards d'euros (+ 149 %), dont le contrat de fabrication de trente-cinq Ariane 5 pour Arianespace, qui a fait un chèque de plus de 4 milliards, et sept satellites de télécoms (25 % du marché). Le carnet s'élève à 14,4 milliards (+ 30 %). Soit plus de trois ans de chiffre d'affaires. Enfin Astrium, qui ne communique pas sur sa marge nette en 2009 (5,45 % en 2008), s'approche de l'orbite des 6 %, l'objectif recherché. Bref un bilan sans tache pour la filiale d'EADS s'il n'y avait pas Galileo, dont « la perte de 100 millions de chiffre d'affaires sur trois ans » a été « relativisée » par le PDG d'Astrium, François Auque, lors de ses v?ux, mardi.modestieEt maintenant ? Après deux années de très forte croissance, Astrium la joue modeste. « L'objectif que l'on peut avoir est une stabilisation du chiffre d'affaires » en 2010 et de « maintenir le carnet de commandes ». La stabilité du chiffre d'affaires passe notamment par la livraison de six Ariane 5 et du deuxième cargo de l'espace (ATV), Johannes Kepler. Pour l'avenir, Astrium joue un match important face à son rival Thales Alenia Space : Meteosat 3 (1,5 milliard d'euros environ). Surtout, il compte croître dans les services, en poussant les États européens à externaliser leurs systèmes de télécoms militaires à l'image des Britanniques (Skynet 5). Michel Cabirol

latribune.fr

20 Jan 2010, 13:58

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