Après Goldman Sachs, trois autres grands groupes financiers ont publié mercredi leurs résultats 2010. Malgré un fléchissement au quatrième trimestre, Bank of New York Mellon et State Street ont tous deux renoué avec les profits, avec des résultats nets respectifs de 2,58 milliards et 1,5 milliard de dollars. De son côté, Wells Fargo a publié un bénéfice record en 2010. La deuxième banque américaine a enregistré un profit de 12,36 milliards de dollars (9,16 milliards d'euros), dont 3,23 milliards au quatrième trimestre. des Dizaines de milliers de casToutefois, cette performance, bien qu'historique, reste inférieure aux attentes des analystes. En cause, le recul des revenus de la banque dans son activité de prêts immobiliers hypothécaires, qui ont chuté de 19 % au quatrième trimestre, à 2,8 milliards de dollars. Aux Etats-Unis, Wells Fargo est le deuxième acteur du marché hypothécaire derrière Bank of America. Pendant la crise, au moment où les spécialistes de ce métier souffraient, la banque a mené une stratégie commerciale agressive pour s'octroyer une position de leader. Depuis, le scandale des saisies immobilières irrégulières l'a rattrapée. À l'image d'autres établissements comme Ally Financial ou JPMorgan Chase, Wells Fargo y a été largement exposé. Des dizaines de milliers de procédures ont été initiées outre-Atlantique par des ménages estimant avoir été injustement expulsés de leur domicile. En outre, la banque est confrontée à des plaintes déposées par de grands investisseurs institutionnels, qui exigent le remboursement d'une partie des sommes investies dans des obligations adossées à des crédits hypothécaires acquises au plus fort de la bulle. Pour Wells Fargo, ces procédures pourraient se solder par une perte comprise entre 3,1 milliards et 5,3 milliards de dollars, d'après une analyse de FBR Capital Markets citée par l'agence Bloomberg. A. M.

latribune.fr

20 Jan 2011, 11:40

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