Croissance : Bercy tente de calmer le jeu, Ayrault botte en touche

Laurent Fabius aurait parlé trop vite. Bercy a très rapidement réagi aux propos du ministre des Affaires étrangères qui prévoyait mardi matin une croissance de 0,2 à 0,3% du produit intérieur brut (PIB) en 2013 sur RTL. Selon le ministère des Finances, cité par l\'AFP, la nouvelle prévision de croissance pour l\'année 2013 n\'est \"pas encore arrêtée\".Pas d\'annonce officielle avant la mi-mars\"Il y a une procédure\" à respecter auprès des partenaires européens, a précisé Bercy. Ce sera en effet à la Commission européenne de parler la première vendredi prochain. Selon le ministère, le gouvernement ne fera pas d\'annonce officielle avant la mi-mars, lorsqu\'il transmettra son programme de stabilité au Parlement. Il s\'agit là d\'une procédure normale qui engage chaque pays de l\'Union européenne à transmettre à Bruxelles ses prévisions de croissance à moyen terme au printemps. Bercy devrait toutefois communiquer sur ses chiffres dès la fin mars avec le Haut Conseil des finances publiques \"à partir de fin mars\", selon le ministère.Vers la remise en cause de l\'objectif de croissance à 0,8%Cette annonce prochaine devrait être l\'ocassion pour le gouvernement de remettre en cause la prévision de 0,8% de croissance du PIB inscrite dans le budget 2013 et considérée comme très optimiste par la plupart des économistes. La prévision de Laurent Fabius délivrée ce matin est d\'ailleurs plus en ligne avec celles du Fonds monétaire international et de l\'OCDE qui tablent sur une croissance du PIB de 0,3% cette année. L\'Insee, qui a annoncé la semaine dernière une croissance nulle en 2013, est quant à elle plus pessimiste. En marge d\'un discours sur la politique de la ville, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a rejeté toute idée de cacophonie au sein du gouvernement et s\'est bien gardé de réfuter les chiffres donnés par le locataire du quai d\'Orsay.La fin des 3% de déficit public en 2013La semaine dernière, le gouvernement a d\'ailleurs remis en cause l\'objecif de 3% de déficit public à la fin de l\'année, inatteignable sans les 0,8% de croissance sur lesquels repose le budget 2013. C\'était cet objectif qui lui avait permis de justifier un plan d\'austérité historique lors de la mise en place du budget de cette année. De quoi lancer une nouvelle bataille sur la question de savoir si l\'objectif doit être maintenu grâce à de nouvelles mesures de rigueur budgétaire, ou si la France peut se contenter d\'un déficit public \"pas exactement aux 3%\", comme l\'a prédit Jean-Marc Ayrault.>> Lire aussi Une nouvelle croissance zéro en 2013 ?>> Lire aussi Officiel : la fin de l\'illusion des 3% de déficit en 2013 !
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