Les hommes providentiels

STRONG>Dominique de Villepin Opportunément, l'ancien Premier ministre se trouvait en voyage à l'étranger durant la campagne électorale. Mais jeudi, il sortira de son silence volontaire pour donner une conférence de presse durant laquelle il devrait annoncer la création d'un nouveau parti, ou plutôt d'un « rassemblement ». Crédité de 10 % des intentions de vote à la présidentielle dans un sondage en janvier, il mise sur l'effondrement du Modem et le reflux de l'électorat sarkozyste pour faire son trou. Certains de ses amis, comme Nicolas Dupont-Aignan, le poussent à franchir le Rubicon pour créer son propre groupe à l'Assemblée nationale où il disposerait d'une vingtaine d'affidés. Jean-François CopéIl a suffi d'un rendez-vous à l'Élysée avec le chef de l'État, mercredi, pour relancer les rumeurs d'une entrée du député-maire de Meaux au gouvernement. Son nom a été cité parmi ceux des successeurs possibles de François Fillon avant de circuler pour le remplacement de Xavier Darcos aux Affaires sociales. Mais le président du groupe UMP à l'Assemblée préférerait rester dehors pour conserver sa liberté de parole et travailler son statut de présidentiable de la droite pour 2017... ou même 2012, si Nicolas Sarkozy décide de ne pas briguer un second mandat à l'Élysée. Il espère en fait devenir « le » conseiller écouté de l'Élysée. Mardi, il sera à la manoeuvre lors de la réunion postélectorale du groupe UMP au Palais-Bourbon pour éviter toute fronde ouverte contre l'Élysée et Matignon.Christine Lagarde Elle pourra se prévaloir de ne pas avoir réalisé de contre-performance aux régionales... Puisqu'elle n'y a pas participé. Mais la ministre de l'Économie espère pourtant capitaliser sur sa bonne cote à l'Élysée pour la suite des événements. Un temps, elle avait même été donnée comme successeur possible de François Fillon à Matignon. On cite désormais son nom pour le Quai d'Orsay. En attendant mieux ? Alain JuppéL'ancien Premier ministre s'ennuie à Bordeaux et se verrait bien jouer à nouveau un rôle national. Son nom a circulé en début d'année pour réintégrer le gouvernement avec un poste important au lendemain des régionales, un peu comme Laurent Fabius rappelé par Lionel Jospin à Bercy en 2000. Mais la « sortie » du maire de Bordeaux, critiquant sur son blog au lendemain du premier tour le rythme des réformes et le débat sur l'identité nationale, a été mal accueillie à l'Élysée et à la direction de l'UMP.
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