Grand déballage au tribunal entre Google et Viacom

Il y a trois ans, le géant des médias Viacom avait déposé une plainte contre YouTube pour piratage des droits d'auteur, lui réclamant 1 milliard de dollars de dédommagement. Les arguments et les documents des parties envoyés à la cour du district sud de New York viennent d'être rendus publics. Google, qui a racheté YouTube en 2005 pour 1,65 milliard de dollars (en titres), accuse Viacom d'avoir secrètement mis en ligne des clips sur le site de partage vidéos, explique Zahavah Levine, le responsable juridique de YouTube, sur le blog de la société. "Ils ont engagé pas moins de 18 agences de marketing pour publier leurs contenus. Les vidéos ont été délibéremment 'brouillées' pour donner l'impression qu'elles étaient volées". Retrait de vidéosEn outre, YouTube accuse Viacom d'avoir utilisé le site pour promouvoir ses propres artistes, en le cachant à ses employés chargés de traquer les contenus illégaux. "A de multiples occasions, Viacom a demandé le retrait de vidéos qu'il avait lui même mis en ligne", accuse Zahavah Levine. En face, Viacom assure qu'un nombre très faible des 63.000 vidéos citées dans la plainte ont été mises en ligne avec sa permission. "YouTube a construit son modèle sur des contenus qui ne lui appartiennent pas. Ils sont passés d'un tout petit site Web à un gros business. C'est bien. Mais c'est illégal", a rétorqué le directeur juridique de Viacom Michæl D. Friklas.Contenus illégauxLe géant des médias a également dégainé les documents, censés montrer que, depuis le départ, les fondateurs de YouTube savaient que le site enfreignait les règles sur les droits d'auteurs. Il a joint au dossier une série d'échange par mail entre Chad Hurley, Steve Chen et Jawed Karim, les pères du site de partage de vidéo le plus populaire au monde. Dans un message, Chen demande à Karim de stopper la mise en ligne de contenus dont il n'a pas les droits. "Nous allons avoir du mal à défendre le fait que nous ne sommes pas responsables du contenu mis en ligne sur le site, alors que l'un des fondateurs se charge lui même de pousser des contenus illégaux et pousse tout le monde à les voir ", indique Steve Chen. Dans un autre mail daté du 3 septembre 2005, il écrit: "Aaaahhh, le site commence à être hors de contrôle!". Les documents seront examinés par le juge jusqu'à juin.
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