Citigroup affiche les signes de sa renaissance

La machine a remis les gaz. L'ancienne première banque du monde Citigroup a dévoilé pour le premier trimestre 2010 des résultats aussi généreux que par le passé. Son bénéfice a atteint 4,4 milliards de dollars (3,3 milliards d'euros). Il comprend « seulement » 876 millions de dollars de pertes liées aux activités en extinction, sept fois moins qu'il y a un an. Ces résultats sont les premiers depuis 2007 à montrer à nouveau la puissance de Citigroup. Et notamment de sa banque d'investissement qui, comme tous les trimestres depuis début 2009, tire les profits du groupe. Les activités de marché ont ainsi dégagé 4,1 milliards de dollars de bénéfices, soit trois plus qu'au trimestre précédent. Pour autant, les activités de banque de détail se sont reprises en affichant un bénéfice d'un milliard de dollars, soit deux fois plus qu'au quatrième trimestre 2009. Les provisions pour risque de crédit restent à un niveau élevé aux Etats-Unis mais ont été sensiblement réduites en Amérique latine, en Asie et en Europe. Dans sa banque d'investissement, Citigroup a réussi l'exploit de reprendre des provisions plutôt que d'en passer. La banque dirigée par Vikram Pandit relève ainsi la tête après avoir affiché près de 30 milliards de dollars de pertes lors des deux dernières années. Par ailleurs, elle poursuit les cessions d'actifs. Après avoir vendu sa banque de détail en Allemagne, sa gestion privée (Smith Barney) et sa filiale japonaise, la banque américaine prévoit de céder son activité de hedge funds à SkyBridge Capital. Le rétablissement de Citigroup avait été dessiné par son patron en mars. Ce dernier avait souligné que la banque devait retrouver en 2010 des bénéfices dignes de ceux d'avant crise. Il vise même 20 milliards de profits à horizon 2012, soit autant qu'en 2006. Dans ses conditions, le Trésor américain devrait probablement vendre sa participation de 27 % dans Citigroup. Au cours actuel de 4,77 dollars, l'Etat empocherait ainsi 12,5 milliards de dollars après avoir recapitalisé le groupe pour un prix unitaire de 3,25 dollars. Finalement, Citigroup s'est avéré être un bon placement pour le gouvernement. nLa banque avait affiché près de 30 milliards de dollars de pertes lors des deux dernières années.
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