Sarkozy livre les premiers détails de la future prime salariale

Encore un peu de patience pour tout savoir sur la fameuse « prime » salariale. Au cours d'une visite d'usine dans les Ardennes, Nicolas Sarkozy a lancé le compte à rebours. « D'ici à quelques jours », a déclaré le président de la République, le gouvernement dévoilera son dispositif pour stimuler le pouvoir d'achat des salariés. « Quand il y a la reprise, j'affirme qu'il est normal que les salariés et les ouvriers à qui on a demandé des efforts pendant la crise bénéficient de la reprise, c'est un principe sur lequel je ne céderai pas », a-t-il affirmé devant les salariés de l'entreprise La Fonte Ardennaise située à Vrigne-aux-Bois. Selon Bercy, l'activité progresserait de 2 % cette année, après avoir augmenté de 1,5 % en 2010.Avis divergentsPour justifier cette initiative, sur laquelle les avis divergent même au sein de la majorité, Nicolas Sarkozy a expliqué que les négociations ouvertes depuis deux ans à sa demande par les partenaires sociaux sur le partage de la valeur n'avaient pas avancé « d'un centimètre ». Il veut donc « obliger » les grandes entreprises qui augmentent leurs dividendes à « négocier » avec les syndicats une prime aux salariés. Dans les PME, la solution serait différente. Il s'agirait d'exonérer de charge sociale ces primes exceptionnelles. Cette solution a aussi été évoquée ce mardi par François Baroin, le ministre du Budget sur iTélé. Le versement de cette prime ne sera pas obligatoire dans les PME. « Naturellement, on ne les obligera pas mais on les incitera », a indiqué le président de la République. « Il ne peut s'envisager que dans le cadre d'un dispositif facultatif et universel », plaide l'Union professionnelle artisanale (UPA), qui souhaite que cette prime concerne aussi l'artisanat et le commerce de proximité.Un tel dispositif a déjà été testé en 2009. « Il a le mérite de la simplicité », estime Jean-François Roubaud, président de la CGPME.Reste à savoir à quelle hauteur l'exonération liée à cette prime sera plafonnée. Après avoir suggéré un plafond de 1.000 euros, François Baroin n'évoque plus de montant précis. Fabien Piliu
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