Eyjafjöll s'invite dans la crise grecque

En conduisant au report d'une réunion très attendue ce lundi sur le dispositif d'aide financière à la Grèce, la crise aérienne provoquée par le volcan islandais Eyjafjöll a donné du grain à moudre aux spéculateurs. Et poussé un peu plus Athènes à demander officiellement du soutien. Dans le sillage du regain de tensions observé jeudi et vendredi, le taux des obligations grecques à 10 ans est monté jusqu'à un record de 7,76 %, et évoluait en fin d'après-midi aux alentours de 7,65 %. Sur le marché des « credit default swaps », ces produits d'assurance contre le risque de défaut, le prix du contrat sur la Grèce a lui aussi enregistré un nouveau plus-haut historique.Les responsables du FMI, de la BCE et de l'Union européenne rencontreront finalement ce mercredi les dirigeants grecs pour préciser les conditions auxquelles Athènes pourrait bénéficier des 45 milliards d'euros de prêts d'urgence annoncés le 11 avril dernier. Mais ce contretemps intervient au plus mauvais moment pour la Grèce, qui doit lancer ce mardi un emprunt de 1,5 milliard d'euros à 3 mois, contre un rendement envisagé de 4,25 %.Si le pays n'a pas besoin de lever d'argent frais pour faire face à ses obligations jusqu'à la fin avril, il doit encore trouver 11,6 milliards d'euros pour assurer son financement au mois de mai. La Grèce ne pouvant pas se financer durablement à court terme, la persistance de taux de marché très élevés pourrait la conduire à solliciter les prêts d'urgence, octroyés à un taux de seulement 5 %. Le 14 avril dernier, le directeur de Fitch Ratings, Christopher Pryce, avait estimé que le pays pourrait être contraint d'activer le plan d'urgence d'ici deux semaines. Julien Beauvieux
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