Une note très salée pour les compagnies aériennes

Cinq jours après l'éruption volcanique en Islande et la paralysie de l'espace aérien européen qui a suivi, les compagnies aériennes font leurs comptes. Et la note est salée. Lundi, Pierre-Henri Gourgeon, directeur général d'Air France-KLM, a déclaré à la presse que chaque journée d'interruption de trafic se traduisait par une perte nette de 35 millions d'euros. La britannique British Airways, dont tous les vols ont été annulés lundi, chiffre entre 17 et 26 millions d'euros son manque à gagner quotidien. Quant à la compagnie scandinave SAS, elle a indiqué avoir perdu jusqu'à 29 millions d'euros en quatre jours. Dans une situation économique fragile, elle envisage d'ailleurs, pour s'en sortir, de mettre à pied une partie de son personnel.Pour le président de l'Association internationale du transport aérien (Iata), Giovanni Bisignani, qui s'est exprimé lundi à Paris devant un parterre de journalistes, il ne fait aucun doute que « l'ampleur de cette crise est désormais plus importante que celle liée aux événements du 11 septembre 2001 ». Selon lui, les pertes de chiffre d'affaires des compagnies s'élèvent à 250 millions de dollars (186 millions d'euros) par jour, alors que ses premières estimations, vendredi, se montaient à 200 millions de dollars. Une fois l'espace aérien à nouveau ouvert, « un retour à la normale prendra entre trois et six jours », a également précisé Giovanni Bisignani. désordre au niveau européenLe président de l'Iata a aussi exprimé son « insatisfaction car il n'y a pas eu de coordination et de leadership au niveau européen ». Pour Pierre-Henri Gourgeon, la gestion de l'éruption du volcan ne peut plus continuer sur les mêmes bases. Selon l'AEA (Association of European Airlines), la situation n'est pas tenable pour des compagnies déjà fragilisées financièrement, surtout après la crise que le secteur vient de traverser.Des voeux qui ont été entendus. Les ministres des Transports de l'Union européenne ont trouvé lundi un accord définissant trois zones aériennes. La première, proche du volcan, reste interdite. La deuxième comporte des restrictions et des contrôles de sécurité pour les appareils. La troisième est dénuée de contrôles. Ingrid Seithume
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