Plus d'Un million de barils de pétrole économisés par jour

Le ciel européen un peu trop calme déprime les cours du baril de pétrole, qui ont perdu 4 dollars en quelques séances. Car les avions européens sont les champions du kérosène : malgré des distances courtes, ils brûlent un tiers du carburant aérien mondial. Le décollage et l'atterrissage consomment beaucoup de carburant, ce qui explique que le Vieux Continent occupe cette place. Selon les dernières données de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), l'immobilisation des aéronefs représente 1,19 million de barils non consommés par jour, soit 4,76 millions jusqu'à aujourd'hui, alors que la planète en absorbe 85 millions chaque jour. « Pour le marché du pétrole, l'impact de l'éruption volcanique devrait être relativement modeste sur l'année », estime Amrita Sen, chez Barclays Capital.Il n'en va pas de même pour les compagnies aériennes ayant mis en place des produits de couverture sur le carburant, lequel représente 25 % de leur coût opérationnel. Elles devront en effet financer une part de leurs contrats à terme même en l'absence d'achat de carburant. Ce qui n'est pas le cas d'Air France. Douchée par le retournement des marchés du pétrole l'an dernier, la compagnie française ne couvre désormais que 20 % de ses achats de carburant sur un an, contre plus de la moitié pour les autres compagnies.La bonne nouvelle est en revanche pour le climat. En temps normal, les 28.000 vols quotidiens émettent 560.000 tonnes de dioxyde de carbone chaque jour. Soit 2,24 millions de tonnes de CO2 évitées depuis jeudi dernier. Aline Robert
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.