Renault et Nissan créent l'ultra low-cost avec l'indien Bajaj

Le futur véhicule à très bas coûts de Renault, Nissan et l'indien Bajaj « sera une voiture à quatre places, cinq portes, un peu plus grande que la Tata Nano », expliquait tout récemment Gérard Detourbet, le responsable de l'entrée de gamme chez Renault. Ce modèle à 3.000 dollars (soit 2.200 euros), baptisé provisoirement « ULC » (pour ultra low- cost) devrait être lancé en 2012. « Le projet avance », avait précisé à la mi-mars Carlos Ghosn, le PDG de Renault et de Nissan, en précisant : « nous sommes en train de développer la voiture. Le contrat est en cours de négociation. »Malgré son prix réduit, ce véhicule « contribuera à notre croissance en termes de volumes et de rentabilité », assurait également voilà quelques jours Gilles Normand, vice-président de Nissan, cité par l'agence Bloomberg. « Nous avons découvert que les marges de Bajaj sur ses véhicules à trois roues étaient très supérieures à nos propres marges sur les modèles à quatre roues », insistait-il. Les projets des deux constructeurs avec Bajaj foisonnent. En plus de l'« ULC », la firme indienne devrait produire, dans les deux ans qui viennent, de vraies voitures et des utilitaires légers, en utilisant une plate-forme Renault, a déclaré en milieu de semaine derbière Rajiv Bajaj, le directeur général de Bajaj Auto.faire mieux que la tata nanoAprès la voiture à bas coûts Logan produite par la filiale roumaine Dacia, Renault et Nissan sont en tous cas les premiers grands constructeurs mondiaux à relever le défi du véhicule à « ultra bas coûts », s'engouffrant derrière le créneau balbutiant défriché par la Tata Nano. Lancée à la mi-2009 au prix de 100.000 roupies en version de base (soit 1.600 euros), la Nano a été vendue à ce jour à 30.000 unités environ. Les prix devraient néanmoins augmenter. Cette voiture du peuple, qui cible les classes moyennes indiennes, connaît toutefois des ratés. Déjà, les débuts de l'industrialisation avaient été difficiles à cause d'un changement de localisation du site de production à la dernière minute. Depuis, deux modèles ont pris feu entre fin mars et début avril, alimentant la polémique sur la sécurité d'un véhicule au comportement routier jugé dangereux par certains journalistes qui l'ont conduit. Tata n'en compte pas moins peaufiner son modèle pour l'export et le commercialiser ultérieurement en Europe comme en Amérique du nord. Chez Renault, on assure pour l'instant que l'« ULC » devrait être réservé à l'Inde.
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