Les ventes d'Avtovaz repartent à la hausse

Bonne nouvelle : les ventes du russe Avtovaz repartent. Elles se sont envolées de 13 % en mars, à 34.177 unités, alors que le marché reculait encore de 7 %. Le fabricant des Lada, dont Renault détient le quart du capital, bénéficie de la prime à la casse qui offre 1.200 euros d'aide gouvernementale pour tout achat d'une voiture neuve produite en Russie, contre la cession d'un modèle de plus de dix ans. Avtovaz s'est même octroyé 70 % des primes distribuées le mois dernier. Certains modèles Lada ont même été rapidement en rupture de stock, notamment les 2105 et 2107, des véhicules obsolètes puisqu'ils dérivent de la Fiat 124 de 1966, mais très bon marché (à partir de 3.000 euros avec la prime) ! Cette progression pourrait s'amplifier ce mois-ci, le marché devant enregistrer une croissance pour la première fois depuis dix-huit mois. Le premier constructeur automobile russe espère d'ailleurs produire 400.000 unités cette année, contre 290.700 l'an passé, et tripler sa production d'ici à 2020 pour la porter à 1,2 million de véhicules par an. L'avenir d'Avtovaz paraît moins sombre depuis la signature, à la mi-avril, d'un protocole d'accord avec ses banques créancières pour restructurer 960 millions d'euros de dette. Avtovaz doit recevoir, par ailleurs, 700 millions de l'Etat russe, via le conglomérat public Rostekhnologuii, actionnaire à hauteur de 25 % du groupe. En décembre dernier, le gouvernement russe avait déjà approuvé l'octroi de 300 millions d'euros. banqueroute évitéeEngagé dans une profonde et périlleuse restructuration après avoir frôlé la banqueroute en 2009, Avtovaz pourrait procéder à une augmentation de capital. Renault s'est engagé en novembre à maintenir sa participation au niveau actuel, sans apport d'argent frais, mais à travers des transferts de technologies ou d'outillages.L'usine d'Avtovaz à Togliatti devrait continuer à fabriquer des modèles sur la base de son actuelle petite Kalina. Mais aussi et surtout des véhicules à partir de la plate-forme de la Dacia Logan, sous les marques Lada, Renault et Nissan. « Si Lada peut se maintenir à 25 % (de part de marché), l'objectif d'une pénétration de 40 % - 7 % pour Renault, 7 % pour Nissan - semble raisonnable (pour l'ensemble de l'Alliance en Russie) », avait récemment affirmé Colin Dodge, vice-président de Nissan. Et ce, à l'horizon 2014-2015. A.-G.V.
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