Paris augmente ses taux de 8 %

« Les Parisiens demeureront les contribuables les moins taxés des grandes villes françaises. » C'est ainsi que Bertrand Delanoë veut faire passer la hausse de 8 % des taux des impôts locaux des Parisiens en 2010. Celle-ci intervient après une première hausse de 9 % en 2009 ainsi que la création, la même année, d'une part départementale à la taxe foncière qui n'existait pas auparavant dans la capitale. Il est vrai que la comparaison avec les autres contribuables locaux est délicate, Paris étant à la fois ville et département. Avant même d'être réélu pour un second mandat en 2008, Bertrand Delanoë avait annoncé cette double hausse, alors que les taux étaient restés inchangés durant la première mandature. Le maire PS de la capitale s'est engagé à ne plus procéder à des augmentations jusqu'à la fin de son dernier mandat, en 2014. La mairie justifie cette politique de hausse par sa volonté de maintenir l'investissement à un niveau élevé (1,6 milliard d'euros par an sur un budget total de 7,5 milliards) et de ne pas couper dans les dépenses sociales (2 milliards). Or, dans le même temps, les recettes de la ville ont fortement chuté en raison de la crise immobilière : les droits de mutations qui représentaient 940 millions en 2007 (soit près de 10 % des recettes de fonctionnement) ne devraient pas dépasser 700 millions en 2010. Par ailleurs, la mairie estime que l'État a une dette de plus de 300 millions à l'égard de la capitale en raison de transferts non compensés en matière sociale. Pour montrer sa bonne volonté, la ville qui emploie 44.000 personnes a décidé de faire des économies de fonctionnement : 23 millions en 2009 et 50 millions cette année. P. C.
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