Ni catastrophiste ni optimiste, juste objectif. Tel est le contenu du rapport commandé par l'Élysée sur l'état des finances publiques. Rédigé par Jean-Philippe Cotis, le directeur général de l'Insee et Paul Champsaur, le président de l'Autorité de la statistique publique, ce rapport dévoilé aujourd'hui « fait le bilan froid des responsabilités des uns et des autres dans le gonflement continu du déficit public depuis trente ans », explique-t-on à Bercy. L'accélération explosive des dépenses locales en est notamment la cause. « Le transfert des compétences de l'État n'est pas la seule explication à cette dérive », insiste-t-on au ministère de l'Économie. La nette augmentation des dépenses sociales et de l'État sont également montrées du doigt. « Ce rapport ne permet à personne de se cacher derrière son petit doigt. » Le rapport propose-t-il des solutions pour restaurer l'état des finances publiques ? Ce n'est pas son objet. En revanche, il martèle l'impérieuse nécessité d'ajuster les dépenses budgétaires au cours des dix prochaines années. Comment ? Tout d'abord, en coupant « de façon intelligente et équitable d'ici la fin 2011 dans les dépenses mises en place pour amortir les effets de la crise, par nature temporaires. Ensuite, tout dépendra de la situation économique, si les dégâts occasionnés par la crise ont été complètement, partiellement ou pas du tout effacés », insiste-t-on à Bercy. Fabien Piliu

latribune.fr

19 Mai 2010, 23:22

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