Accor joue la franchise pour se développer

Au lendemain de la présentation des perspectives des activités services d'Accor, alors que se prépare la scission du groupe prévue en juin, c'était mercredi au tour de l'hôtellerie de s'exprimer devant les analystes financiers. Gilles Pélisson, le PDG d'Accor, a annoncé son ambition de devenir le troisième plus important groupe hôtelier mondial, alors qu'il occupe aujourd'hui le cinquième rang. Pour atteindre cet objectif, Accor a confirmé qu'il veut accélérer son rythme de développement en ouvrant 35.000 à 40.000 nouvelles chambres à compter de 2012, à comparer aux 27.300 réalisées en 2009. rattraper le retardAuparavant, Accor finançait son développement grâce aux confortables profits de sa division titres services. Il a décidé de se séparer de ce métier car il a opté, depuis l'arrivée de Gilles Pélisson aux commandes d'Accor en 2006, pour un mode de développement moins gourmand en capitaux. « Jusqu'à présent, Accor n'utilisait pas la force de ses marques pour se développer », constate Gilles Pélisson. Il veut rattraper son retard et devenir le premier franchiseur en Europe, soit par la conversion d'hôtels existants, soit par l'arrivée de nouveaux adhérents.Cette stratégie avait déjà été présentée à plusieurs reprises, les questions des analystes ont donc plutôt porté sur les cessions. Depuis 2005, le groupe a vendu pour près de 5 milliards d'euros d'actifs. Un rythme de 450 millions d'euros par an est prévu entre 2010 et 2013. La vente de la participation de 49 % dans le groupe Barrière pourrait notamment être bouclée dès 2010. Alors que la majeure partie des produits de cessions avait été rendue ces dernières années aux actionnaires en dividendes et rachats d'actions, les sommes ainsi dégagées seront consacrées au désendettement dans les prochaines années. Le PDG promet toutefois un taux de distribution aux actionnaires à hauteur de 50 % de son résultat courant. Ce mode de détention des hôtels a aussi pour objectif de rendre le groupe moins sensible aux cycles économiques. Ce n'est pas encore le cas. Selon Accor, une baisse de 1 % du revenu par chambre (Revpar) pénalise le résultat de 28,6 millions d'euros. Tandis qu'une hausse de 1 % apporte un gain de 18 millions. Héléna Dupuy
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