Strauss-Kahn plaide pour le FMI et pour l'avenir

Depuis l'intervention remarquée du Fonds monétaire international (FMI) en Grèce, Dominique Strauss-Kahn est dans une situation délicate. Présidentiable socialiste favori des Français pour 2012, le directeur général du FMI est pris sous le feu des critiques de ceux qui à gauche, d'Olivier Besancenot à Jean-Luc Mélenchon, en passant par « l'aile gauche » du PS, l'accusent d'être le maître d'oeuvre de politiques d'austérité que les socialistes rejettent en France. Invité ce jeudi soir sur France 2, DSK va sans nul doute défendre l'action de « rénovation » qu'il a engagée depuis trois ans. L'entretien a été réalisé à Washington, comme pour souligner le dilemme du patron du FMI, dont les fonctions exigent qu'il se tienne à distance de tout engagement partisan hexagonal. Qu'importe, la flamme strauss-kahnienne est entretenue à Paris par les proches de l'ancien ministre de l'Economie, Jean-Christophe Cambadélis et Pierre Moscovici, notamment. Mercredi, Martine Aubry a été interpellée sur France Inter par une auditrice qui lui a demandé si elle trouvait normal « qu'un monsieur qui gagne 500.000 euros par an représente la gauche » à la présidentielle. La patronne du PS a défendu fermement l'action de DSK au FMI, « une politique de rigueur qui ne casse pas la croissance ». Avant de préciser : « Je pense que nous sommes sur la même ligne politique et ça, c'est pour moi extrêmement important ». L'heure du choixPlus que jamais, Aubry et le patron du FMI veillent à maintenir la solidité du pacte conclu lors du congrès de Reims de 2008. Car leurs adversaires communs, que ce soit Ségolène Royal ou François Hollande, n'ont pas disparu de la scène. « Le moment venu, il faudra voir entre lui ou moi ou d'autres, quel est celui ou celle qui sera candidat », a déclaré Martine Aubry sur France Inter. Avant de préciser, lors d'une rencontre avec des journalistes : « Entre lui et moi, je sais qu'il n'y aura pas de difficultés. Pour les autres, je ne peux pas en jurer ». Elle a brandi comme symbole de cette alliance le fait que c'est une des proches du patron du FMI au PS, Marisol Touraine, qui a été chargée d'élaborer la contre-réforme socialiste des retraites. H. F.
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