Actini cherche à faire une acquisition pour muscler son activité à l'export

IIl y a cinq ans, nous avons souhaité concentrer notre activité sur les marchés des lignes de process pour la pasteurisation des oeufs liquides et la décontamination des effluents liquides des laboratoires qui fabriquent des vaccins, explique Frédéric de Stoutz, président du groupe Actini, basé à Évian-les-Bains (Haute-Savoie). Nous avons alors structuré l'entreprise en ce sens pour nous développer à l'export.  » Jusqu'alors, la société était, en effet, multiproduits et répondait à tout type de projet de stérilisation et de pasteurisation de liquides : soupes, sauces, purées et jus de fruits, mais aussi oeufs liquides pour les pâtes, pâtisseries ou glaces industrielles. « Chaque machine conçue et vendue était ainsi un prototype que nous avions du mal à valoriser sur ce marché », constate le dirigeant.Lors de son arrivée en 2005 à la tête de l'entreprise, créée en 1953 par son grand-père, Frédéric de Stoutz a ainsi proposé de spécialiser la société en commercialisant deux types de produits. « Certains salariés ont craint de vendre encore moins. En fait, c'est l'inverse qui s'est produit car, si nous avons bien réduit l'offre, nous avons dans le même temps augmenté notre rayon d'action au niveau commercial. » Le marché français étant déjà saturé, le groupe a élargi son champ d'action à l'international. Après avoir analysé les potentiels de marchés par zone géographique, la société a entamé une action commerciale directe auprès des clients et travaillé sur son référencement sur le Net. « Alors que nous exportions jusqu'alors via des structures françaises partenaires, nous avons franchi un grand pas ces dernières années avec la création de filiales et la mise en place de partenaires solides à l'étranger. » Une stratégie qui lui valu de recevoir au printemps dernier le Prix de l'Ambition (catégorie International) pour la région Centre-Est, organisé par la Banque Palatine, en partenariat avec « La Tribune ».Très présente en Europe avec une filiale en Angleterre, l'entreprise dispose désormais d'un bureau de représentation en Thaïlande et bientôt d'une société en Chine, d'où elle rayonne déjà de l'Inde à l'Australie, en passant par la Corée ou le Japon. L'entreprise a également créé une filiale au Brésil, d'où elle dessert la zone Amérique latine, avec un partenaire au Mexique. « Par ailleurs, nous sommes devenus le leader en Russie, où nous avons vendu une dizaine d'installations. » Enfin, Actini a créé une filiale avec une société américaine pour développer son activité dans le domaine pharmaceutique. « Nous adaptons notre stratégie en fonction de la culture des zones et des pays », souligne le président. Une démarche rare pour une PME de 80 salariés et qui s'est avérée efficace, avec 30 % de commandes de plus l'an dernier. Après 8 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2009, dont seulement 15 % réalisés en France, Actini vise 11 à 12 millions d'euros en 2010 et 20 millions d'euros en 2015. Et Frédéric de Stoutz réfléchit d'ores et déjà à des projets de croissance externe : « Nous pourrions ainsi être amenés à acheter une entreprise dans les douze prochains mois, sur l'un de nos deux marchés », confie-t-il.
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