Pétrole : la Maison Blanche confirme qu'elle envisage un recours aux stocks stratégiques

\"Comme nous le disons depuis longtemps, puiser sur les réserves pétrolières stratégiques est une possibilité à l\'étude\", a dit le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest, lors d\'un point de presse vendredi .Mais les alliés asiatiques de Washington et l\'Agence internationale de l\'énergie (AIE) doutent du bien fondé d\'une telle stratégie. \"Il n\'y a aucune raison de prélever\", a dit Maria van der Hoeven, directrice de l\'AIE. \"Le marché est suffisamment approvisionné\", a ajouté la patrone de l\'organisme chargé de coordonner l\'usage des stocks stratégiques des pays consommateurs.Reuters avait rapporté jeudi qu\'une telle éventualité était examinée afin de faire baisser les cours et d\'empêcher que la hausse des prix ne saborde les sanctions prises contre l\'Iran. Alors que la France et la Grande-Bretagne semblent disposés à étudier cette hypothèse, il en va autrement du Japon et de la Corée du Sud. Dans une Europe qui, pour une bonne part, ploie sous le poids de la crise de la dette et de la récession, l\'idée de relancer la croissance en abaissant les prix pétroliers peut séduire.Le Japon et la Corée figurent parmi les principaux clients de l\'Iran mais, face aux sanctions imposées à ce pays, ils ont simplement réduit leurs importations. \"On ne prélève pas sur les stocks lorsque les prix sont élevés mais lorsque l\'offre est insuffisante, ce qui n\'est pas le cas actuellement\", a dit une source gouvernementale japonaise. \"Je crois que personne ne voudra accepter de prélever sur les stocks aux cours actuels, considérant que ce prélèvement n\'est pas intervenu quelques mois auparavant, lorsque les cours étaient bien plus hauts\", a dit une source gouvernementale coréenne.Le cours du Brent de Mer du Nord a chuté de 2% à moins de 113 dollars le baril en réaction aux premières informations sur les intentions présumées américaines. Il a réduit une partie de ses pertes après les déclarations de van der Hoeven. Il perdait autour de 1,4% en début de soirée en Europe. Le Brent a gagné plus de 30% durant les deux derniers mois pour tutoyer les 120 dollars le baril, un cours qui, semble-t-il, a déclenché les débats sur les réserves stratégiques durant le printemps.  
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