Sommet Europe-Chine : silence, on négocie !

A chaque venue des dirigeants chinois à Bruxelles, c\'est la même histoire. Les Européens font battre le tambour avant l\'évènement mais une fois leurs homologues chinois sur place, ils tirent discrètement les rideaux. Comme en 2010, Wen Jiabao, le Premier ministre chinois qui participe à son dernier sommet sino-européen avant de passer la main, a posé de telles conditions à l\'organisation d\'une conférence de presse finale que celle-ci a finalement été supprimée du programme.Les officiels chinois voulaient contrôler l\'accès à la salle de presse histoire d\'éviter d\'avoir à répondre aux questions de confrères taïwanais ou même à celles des professionnels européens.Pourtant, les sujets d\'intérêt majeur ne manquent pas pour cette quinzième rencontre au sommet. Les deuxième et troisième puissances commerciales de la planète s\'apprêtent notamment à lancer la négociation d\'un accord sur l\'investissement qui protège mieux les deniers investis notamment par les entreprises européennes dans l\'Empire du milieu.Dumping sur les panneaux solairesIls traiteront également des « frictions », selon les termes d\'un diplomate, comme l\'ouverture récente par la Commission européenne d\'une enquête pour dumping dans le secteur des panneaux solaires. Mais les officiels européens ont tendance à minimiser les problèmes liés au dumping.Une attitude qui contraste avec le débat aux Etats-Unis où la politique agressive de soutien à l\'export des autorités chinoises est un sujet politique de premier plan. Les Européens devraient également appeler Pékin à agir \"conformément aux lois internationales\" dans la résolution de leurs différends territoriaux avec leurs voisins, différends qui se sont multipliés ces derniers mois.Journalistes \"blacklistés\"L\'affaire des journalistes « blacklistés » par Pékin est certes embarrassante pour les dirigeants européens qui sont obligés d\'admettre qu\'ils jouent à domicile selon les règles fixés par Pékin puisque ni Herman van Rompuy, le président du Conseil, ni José Manuel Barroso, celui de la Commission, ne répondront aux questions des journalistes.En même temps, il est assez confortable de ne pas avoir à expliquer la priorité absolue donnée aux relations commerciales sur les autres dimensions de la politique bilatérale autrement que par la voix de fonctionnaires et d\'experts s\'exprimant « hors micros ». 
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