Le futur service public de l'orientation sera esquissé

Jean-Robert Pitte, le nouveau délégué à l'information et à l'orientation (DIO), devra se contenter de cinq collaborateurs pour mener à bien un chantier de taille : mettre sur pied le futur service public de l'orientation (lire « La Tribune » du 21 juin 2010). Défini par la loi de novembre 2009 relative à l'orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie, ce service devra fournir à chacun l'information et l'accompagnement en matière d'insertion professionnelle auxquels il a droit. « L'Education et l'Enseignement supérieur ont sans doute un peu trop négligé l'insertion professionnelle, mais c'est en train de changer grâce à la réforme du lycée et la loi sur l'autonomie des universités », juge l'ex-président de l'université Paris IV-Sorbonne, qui prévoit de rendre son rapport au Premier ministre « à la fin du printemps 2011 » .un « catalyseur »Face à la complexité de la tâche (le DIO, rattaché à Matignon, travaille avec quatre ministères : Education nationale, Enseignement supérieur, Jeunesse et Emploi) et aux inquitétudes qu'elle suscite, notamment chez les 4.000 conseillers d'orientation psychologues, Jean-Robert Pitte se définit comme un « catalyseur ». Première étape, « coordonner les actions de tous les organismes via un seul et même service dématérialis頻 (Internet et numéro vert), afin d'offrir le même niveau d'accompagnement du « collégien au préretrait頻, explique le géographe. Ce qui suppose de mettre en réseau voire de regrouper les nombreux acteurs (opérateurs nationaux, missions locales... en tout 8.000 points d'accueil sur le territoire) en un seul lieu sur le modèle des Cités des métiers. Le fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels financera ce service à hauteur de 5 millions d'euros. Après quoi, « il faudra réfléchir au moyen de le pérenniser ». Le rapprochement un temps imaginé de l'Onisep, du CIDJ (Centre d'information et de documentation jeunesse) et de Centre Inffo (formation professionnelle et apprentissage) et la création d'un groupement d'intérêt public (GIP) « n'est plus d'actualit頻, assure le DIO. Le décret relatif à ce service dématérialisé devrait être publié dans les prochaines semaines. Des plates-formes d'appui aux élèves en décrochage scolaire seront également mises en place. Autre mission : établir des normes de qualité et labelliser, via des commissions régionales, les acteurs, qu'ils soient sur plusieurs lieux (réseaux, liés par convention) ou en un lieu unique (espaces emploi). Le principal critère (l'arrêté est en cours de rédaction) sera de « délivrer l'information la plus large possible pour tout public », ce qui implique notamment que «Pôle emploi participe à l'offre de formation », anticipe Jean-Robert Pitte.
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