Le cash électronique est ancré dans les moeurs au Japon

Payer son billet d'avion, son quotidien ou sa barre de céréales par téléphone mobile ? C'est monnaie courante au Japon. Le paiement sur mobile est entré dans les moeurs depuis son lancement en 1999 dans l'Archipel, lorsque l'opérateur dominant NTT Docomo avait introduit un système de paiement pour son portail de services en ligne i-mode. À la même époque, Sony lançait Edy, un porte-monnaie virtuel grâce auquel les mobilautes pouvaient régler leurs achats physiques avec leur téléphone portable. Aujourd'hui, plus de la moitié des portables de L'archipel font office de porte-monnaie. La monétique est tirée par le développement rapide du commerce électronique, en particulier sur le mobile. Le marché du commerce mobile progresse de 20 % par an environ, selon le ministère des communications. Dernière révolution technologique : Suica, carte à puce sans contact développée par le géant du transport ferroviaire JR East (la SNCF japonaise) et lancée en 2001. Depuis 2006, cette carte de transport est intégrée aux téléphones mobiles sous la forme d'une puce. Suica permet de régler de plus en plus d'achats, dans les gares mais aussi désormais dans les épiceries de proximité type Seven Eleven. sécuriser son mobileElle est, du fait de l'importance énorme du train dans la société japonaise, la norme de facto. « Chaque année, les achats de billets de train par Suica représentent 3 milliards de dollars », s'émerveille le consultant Gerhard Fasol, du cabinet Eurotechnology. Suica est, avec Edy, la véritable locomotive de la monétique au Japon. JR a utilisé Suica pour fidéliser un peu plus encore les 16 millions de passagers qui empruntent ses lignes chaque jour. Les mobiles au Japon se sont transformés en véritables portefeuilles. « Le montant total de monnaie électronique atteint aujourd'hui 2 % du montant de la monnaie physique », estime Gerhard Fasol. Tous les quatre ans, selon ce chercheur, le montant des transactions par paiement électronique est multiplié par dix. Déjà les constructeurs nippon sont passés à l'étape suivante : l'authentification, afin de sécuriser son mobile contre la fraude ou le vol. Ainsi Sony a-t-il sorti l'an dernier Mofiria, un logiciel capable de reconnaître une veine dans un doigt pour identifier le propriétaire du portable. « La biométrique pour portable va considérablement évoluer » prédit Takeshi Natsuno, l'un des inventeurs du portail i-mode.Régis Arnaud à Tokyo
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.