La Grande-Bretagne se met doucement au régime

La rigueur, mais sans la douleur. C'est, à en croire le gouvernement britannique, la façon dont le plan de réduction des dépenses publiques, présenté ce lundi, sera mis en oeuvre. Des mesures d'économie atteignant très précisément 6,243 milliards de livres sterling (7,2 milliards d'euros) seront mises en place dès cette année.L'objectif est de réduire le « gaspillage » des dépenses gouvernementales, sans toucher les services « du front » (personnel dans les guichets, aide directe aux Britanniques, médecins, infirmières...). Près du tiers des économies sera donc réalisé en réduisant les dépenses de communication des ministères, des consultants, le gel de certains projets informatiques (voir aussi en page 16). Des mesures symboliques sont aussi prévues, telle la suppression des voitures de fonction dans les ministères. Les membres du gouvernement devront désormais se partager une flotte de véhicules, économisant ainsi 6 millions d'euros. Le gel du recrutement dans le service public devrait également permettre d'économiser 140 millions d'euros.Des objectifs chiffrésConcrètement, chaque ministère a reçu un objectif chiffré de réduction de ses dépenses, ceux des entreprises, des collectivités locales, des transports et de l'éducation étant les plus touchés. Pourtant, malgré les promesses d'épargner les services du « front », certaines mesures risquent d'avoir un impact direct. C'est le cas de la suppression de l'aide à l'épargne pour les enfants : tous les nouveaux-nés touchaient automatiquement 290 euros placés sur un compte bloqué jusqu'à leur majorité. De même, l'augmentation prévue de 20.000 places dans les universités est réduite à 10.000.Le gouvernement britannique rétorque qu'il n'a guère le choix, avec un déficit budgétaire de presque 12 % du PIB. « L'énorme instabilité de ces dernières semaines, avec le problème de la dette grecque, signifie que nous devons agir et rassurer les marchés », estime David Laws, le secrétaire d'Etat au Budget.De plus, les sommes en jeu sont pour l'instant limitées, avec des coupes d'environ 1 % du budget de l'Etat. « Ce n'est qu'un premier pas », avertit David Laws. Les vraies décisions seront en partie dévoilée lors du budget d'urgence présenté le 22 juin. Et c'est surtout la révision triennale du budget de l'Etat, qui se déroulera à l'automne et décidera des grandes orientations budgétaires des années à venir, qui sera capitale. Les services « du front » pourraient ne pas y échapper. Des augmentations d'impôts ? peut-être notamment de la TVA ? devraient aussi être annoncées.
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