La neige sème la pagaille avant Noël

La neige a cloué dimanche les avions au sol, privé 16.000 foyers d'électricité dans l'Oise et les Ardennes et rivé des milliers de consommateurs à leur canapé. Vingt-mille passagers ont patienté hier dans les aéroports français. À Roissy-Charles-de Gaulle, 40 % des vols ont été annulés. Le gouvernement a recommandé aux Français de ne prendre leur voiture qu'en cas « d'absolue nécessité ».Dès lors, nombre de consommateurs ont renoncé à se rendre dans les centres commerciaux ouverts ce dimanche pour y boucler leurs achats de Noël. Le Printemps du boulevard Haussmann à Paris n'a pas accueilli les 220.000 à 240.000 personnes qu'il espérait ce dimanche. « La fréquentation devrait être finalement de 200.000 personnes environ. Car, dimanche matin, la circulation était très difficile dans le quartier », indique Pierre Pellarey, directeur du vaisseau amiral de la chaîne de grands magasins. Résultat : le chiffre d'affaires devrait être l'équivalent de celui du dimanche 20 décembre 2009. « Mais depuis début décembre, notre chiffre d'affaires évolue à deux chiffres », constate-t-il.Y aura-t-il un report d'achats sur ce début de semaine ? Une chose est sûre : beaucoup de consommateurs ont préféré, ce week-end, l'achat en ligne. « Une mauvaise météo est toujours favorable à l'e-commerce », rappelle Stéphane Treppoz, fondateur de Sarenza.com. Pour vendre des bottes fourrées et des « moonboots » à offrir à Noël, le site de ventes de chaussures a connu dimanche un record d'audience : 400.000 personnes se sont connectées au site, contre 226.000 il y a quinze jours.La persistance d'une mauvaise météo n'inquiète guère les spécialistes du Web. La plupart des sites assurent que les achats réalisés avant ce mardi 21 décembre seront livrés à temps pour être glissés sous le sapin le 24 décembre. « Les intempéries ne devraient pas compliquer nos livraisons. Nous avons de la marge d'ici au 24 décembre », indique Olivier Mathiot, directeur marketing de PriceMinister. « Et, dès lors qu'on les informe de retards éventuels, les clients sont compréhensifs », assure Stéphane Treppoz. Les directeurs de la logistique sont toutefois sur le qui-vive. Tous guettaient la levée des interdictions départementales de circuler aux camions. En Île-de-France, elle a été prononcée dans l'après-midi de dimanche. Juliette Garnie
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