Mario Monti descendrait dans l'arène électorale ce week-end

Cette fois, Mario Monti a décidé de descendre dans l’arène. Selon le quotidien turinois La Stampa, le président du conseil Italien annoncera ce week-end, lors d’une conférence de presse qu’il soutiendra au cours de la campagne électorale une coalition centriste. Son idée est de constituer une force politique pour poursuivre sa politique «d’assainissement» du pays.Coalition tripartiteLe quotidien turinois, propriété de la famille Agnelli, croit savoir que cette coalition regroupera le parti fondé récemment par le patron de Ferrari, Luca di Montezemolo, pour soutenir Mario Monti, mais aussi le parti centriste UDC issu de la Démocratie chrétienne de Pier Ferdinando Casini et le FLI de Gianfranco Fini, cette ancienne coqueluche de la politique italienne qui avait jadis donné une respectabilité au parti néo-fasciste MSI et qui a beaucoup perdu aujourd’hui de sa superbe. Ces trois formations cumulent dans le dernier sondage Ipsos 10,6% des intentions de votes, ce qui en ferait la quatrième formation politique du pays.15 à 20% visésSelon la Stampa, l’objectif «non déclaré et indicible» de Mario Monti serait d’atteindre 15 à 20% des voix lors du scrutin prévu en février. Avec un tel score, ce parti serait incontournable pour former la future majorité et pourrait ainsi «garantir la continuité». Le quotidien dévoile ainsi un autre objectif «indicible»: la coalition Monti serait prête à s’allier avec un autre parti pour assurer cette stabilité. Et l’on évoque surtout le parti démocratique de centre-gauche, donné largement en tête des sondages.GageureCette annonce ne règlerait cependant pas tout. D’abord, quel sera le rôle exact de Mario Monti? Il semble qu’il ne sera pas le candidat officiel de cette coalition. Sa situation est difficile: selon Ipsos, 31% des Italiens le conserveraient volontiers comme président du conseil, mais 58% pensent aussi qu’il ne doit pas se représenter. Du reste, il n’y a peu de chance qu’avec 20% des suffrages, il puisse s’imposer à la tête du futur gouvernement. Enfin, cette coalition «montiste» est très hétéroclite et n’est pas dénuée de tensions internes. Définir une ligne claire et des candidatures communes relèvera de la gageure.  
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