L'étoile française de la gastronomie australienne

Débarqué en Australie à 23 ans, Guillaume Brahimi est devenu, vingt ans plus tard, l'un des chefs les plus « toqués » du pays. À déguster sans modération sous les ors de l'Opéra de Sydney. « Guillaume at Bennelong », et nulle part ailleurs. Depuis bientôt deux décennies dans le tiercé de tête des chefs français les plus réputés d'Australie, Guillaume Brahimi méritait un écrin à la hauteur de ses talents culinaires. C'est chose faite depuis 2002, puisque le Parisien d'origine met en musique les cuisines du restaurant de l'Opéra de Sydney.Assis dans la grande salle, sous les travées monumentales qui soutiennent les charpentes en bois précieux de la première conque du célèbre bâtiment, la vue sur la baie est imprenable. Guillaume ne s'en lasse pas. Dix-neuf ans qu'il habite cette ville « extraordinaire » qui, chaque soir, se bouscule pour venir dîner chez lui. Sa signature rehausserait presque d'un cran le cadre pourtant déjà si prestigieux qui abrite son restaurant.C'est que l'ancien commis de la Tour d'Argent s'est fait un nom en ville. Passé « entre les meilleures mains » durant ses années d'apprentissage à Paris, il collectionne les succès et les récompenses sur la scène culinaire de Sydney. Après avoir côtoyé les chefs étoilés de la capitale française, c'est lui que l'Australie couvre de gloire. Il est pourtant arrivé dans le pays par la petite porte. À une époque, « où tout le monde voulait aller aux États-Unis », lui préfère s'inviter chez des amis de ses parents, pour découvrir son Amérique en Australie. La valise n'est pas grande mais le bagage gastronomique du gamin impressionne vite. adresse incontournableGuillaume Brahimi ne se contente pourtant pas de répéter les gammes apprises chez ses glorieux aînés, il les assaisonne à sa sauce pour concocter sa propre recette à succès, « sous influence française » évidemment. La formule a depuis longtemps séduit le tout Sydney qui l'a découvert dans les arrière-cuisines de Pond, dans le quartier chaud de Kings Cross, avant de le suivre dans celui plus sage des Rocks, où le Français part recomposer le menu sans saveur du spectaculaire Quay, installé les pieds dans l'eau de la baie. Juste en face de l'Opéra, qu'il rejoindra deux ans plus tard, après avoir fait de son établissement une adresse incontournable du Bottin gourmand local. Fidèle à sa partition, Guillaume n'a d'ailleurs pas tardé à redonner tout son lustre à la table de l'Opéra. Devenu au fil du temps spécialiste des monuments australiens en péril, il a même accepté en 2008 de faire une infidélité à la ville qui l'a fait roi, pour aller au chevet du Crown Casino de Melbourne, « rendre service à un ami », le milliardaire James Packer. Sous le plus grand casino d'Australie, le velours vert des tables de jeu cohabite dorénavant avec le blanc amidonné du Bistro Guillaume, qui donne des allures de guinguette à la Yarra River. Au son de l'accordéon ou sur un air d'opéra, Guillaume Brahimi a décidément le sens du rythme. Et c'est toute la gastronomie d'Australie qui se met au diapason de ce maestro des fourneaux. nnos chroniques carrièreLundi : portrait. Un « haut potentiel » passé au crible.Mardi : état-major. Les dirigeants clés d'une société.Mercredi : mieux dans mon job. Mieux être et mieux vivre au travail.Jeudi : l'expatrié. L'aventure des cadres hors de France.Vendredi : paroles de dirigeantes. Témoignage d'une femme au pouvoir.Guillaume Brahimi, chef du restaurant de l'Opéra de Sydney.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.