Déficits : le rééquilibrage des comptes prioritaire

« On ne peut pas laisser les choses aller ainsi. » Invité voici quelques semaines d'iTélé, Laurent Fabius a fait part de sa « grande inquiétude sur l'état des comptes publics ». « L'État n'est pas un tiroir-caisse », s'exclamait de son côté François Hollande dans une interview à « La Tribune » ce lundi.« Non seulement l'État vit la moitié de l'année à crédit, mais une partie des retraites, des dépenses de santé, des allocations familiales est financée non plus par les cotisations mais par l'emprunt », écrivait-il cet automne avec son ami et ancien ministre de l'Économie, Michel Sapin, toujours dans « La Tribune ».C'est un peu le monde à l'envers. Alors que Nicolas Sarkozy a remis au goût du jour les recettes keynésiennes pour sortir de la crise, les socialistes font assaut d'inquiétude sur l'état des déficits publics avec des mots que ne démentirait pas un économiste libéral.Visiblement, les déficits n'ont plus les mêmes vertus qu'avant au PS. Mais cet aggiornamento se double d'une réhabilitation de la fiscalité, ce qui est davantage dans la tradition socialiste. Hollande ne cache pas, par exemple, qu'il faudra bien augmenter les prélèvements après 2012 pour rééquilibrer les comptes. P. C.
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