Le PS affiche sa distance avec la CFDT

Même s'il ne souhaite pas limiter le débat sur les retraites au seul paramètre de l'âge de départ, François Chérèque a salué « l'évolution du discours à gauche, notamment du Parti socialiste » après les déclarations de dimanche de Martine Aubry. Évidemment, le Parti socialiste ne peut pas négliger une CFDT dont l'essentiel des militants votent pour lui. Pour autant, tant rue de Solferino que boulevard de la Villette, les dirigeants prennent soin de garder leur distance.Ainsi, sur le dossier des retraites, Martine Aubry mènera, en février, une délégation qui rencontrera tous les leaders syndicaux. « Depuis quelques années, la tactique du PS est de ne plus avoir de relations exclusives avec une organisation. Notamment parce qu'il se veut parti de gouvernement et que s'il revient au pouvoir, il lui faudra négocier avec tout le monde », souligne Guy Groux, chercheur spécialiste des syndicats au Cevipof. Le soutien de la CFDT à la réforme des retraites de 2003, menée par un gouvernement de droite, a aussi laissé des traces au Parti socialiste.autonomie affichéeL'organisation de François Chérèque revendique, de son côté, son autonomie à l'égard des partis politique et tout particulièrement du PS à qui il reproche son interventionnisme sur des dossiers sociaux. Décidément, la proximité revendiquée dans les années 1970 et au début des années 1980 entre le PS et la CFDT est loin? A. L.
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