Le scandale des lasagnes fait grimper la consommation de viande de cheval

Un sursaut éphémère ? En tout cas la viande de cheval profite du scandale des lasagnes \"au boeuf\" qui contenaient du cheval. Selon Eric Vigoureux, président de la fédération des bouchers-chevalins, les ventes ont grimpé de 10% à 15% dans les boucheries chevalines.\"Il y a un regain d\'activité. Du fait du scandale, dans les bureaux, dans les lieux de travail, tout le monde en parle et donc ceux qui en consomment déculpabilisent\", a expliqué Eric Vigoureux à Reuters, également boucher-chevalin installé près de Bordeaux.Une consommation en chute libreDepuis les années 1960, la consommation de viande de cheval est en chute libre. Aujourd\'hui, l\'équidé ne représente plus que 0,3% de la consommation de viande en France, l\'attrait pour ce produit ayant fortement chuté depuis le début des années 1980, passant de 85.000 tonnes par an à moins de 20.000 consommées en 2012, selon l\'organisme public FranceAgrimer.>> Qui a tué la consommation de viande de cheval ?Actuellement, 60% environ de la viande de cheval consommée en France est importée, selon les chiffres de FranceAgrimer.700 bouchers-chevalins en FranceMais le scandale européen de la viande de cheval, étiquetée comme de la viande de boeuf dans des plats préparés surgelés, a fourni une publicité surprise aux quelque 700 bouchers-chevalins encore en activité en France. \"J\'ai eu de nombreuses retombées d\'autres bouchers sur le fait qu\'il y a eu beaucoup de clients dans les boucheries chevalines cette semaine\", ajoute-t-il.Il souligne que le Nord concentre historiquement le plus grand nombre d\'amateurs de viande de cheval. \"C\'est l\'endroit où il y a le plus (de boucheries chevalines), ils ont toujours mangé du cheval, c\'est parce qu\'on s\'en servait beaucoup pour chercher le charbon dans les mines\", explique Eric Vigoureux.Une curiosité éphémère ?A Paris, dans le Marais, le Taxi jaune est l\'un des rares restaurant de la capital à servir encore des plats à base de cheval, comme des saucisses ou des abats. Son chef, Otis Lebert, a également vu grandir l\'appétit des consommateurs ces derniers jours. Mais il n\'est pas dupe sur la pérennité du phénomène. \"Il y a une curiosité des gens par rapport à ce côté médiatique. Mais on se rappelle dans trois mois et on en reparle\", propose-t-il à l\'agence Reuters.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.